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Flop 7 de mes caches 1 à 3662

Cela fait plusieurs années que je me demande comment le gai luron que je suis pourrait s'emparer du 1er avril via ce blog... Trop honnête vis-à-vis de mes lecteurs pour leur raconter des cracks, même sous forme de blague (et surtout pas suffisamment drôle et imaginatif pour le faire correctement), j'ai plutôt choisi le contre-pied (quel foufou) en prenant à l'envers l'une des thématiques récurrentes de ce blog : les Top 5. Point de gaudriole pour ce 1er avril 2024 donc ! Non, ici, le 1er avril, c'est déception, angoisse et souffrance ! Soyez les bienvenus dans le pire de ma vie de géocacheur...



7 - La (courte) aventure GéoBox


Commençons par ce qui est sans nul doute mon plus gros échec en matière de géocaching ... et je ne parle pas d'un DNF. Non, cela dépasse même ma "simple" facette de géocacheur. Comme beaucoup d'entre nous, le géocaching occupe une place importante ("envahissante" dira Madame Teuche) dans ma vie, en plus des recherches de boites et des résolutions d'énigmes. Cela va bien au-delà : je reste informé des actualités géocaching, je suis des comptes géocaching, je regarde des vidéos géocaching, je lis des bouquins géocaching, et bien entendu, j'écris des publications géocaching (je parle de ce blog hein). En 2016, la fièvre géocaching m'avait poussé encore un peu plus au-delà de la frontière.


Avez-vous déjà entendu parler de la GéoBox ? Oui oui, je parle bien de ce phénomène révolutionnaire (ou pas) qui avait complétement secoué la planète géocaching (ou pas) il y a de cela 8 ans. Révélation : je suis le papa de (feu) la GéoBox. A l'époque, je trouvais génial le concept des box, ces colis mystérieux que vous receviez mensuellement sans même connaitre leur contenu (= le principe de la pochette surprise). Il en existait pour tous les goûts et toutes les passions : gastronomie, pop culture, beauté, littérature, pour enfants, pour adultes aussi ..... mais pas de box géocaching. J'ai donc eu la brillante idée (ou pas) de lancer le concept en France, et d'embarquer avec moi dans ce projet (dans cette galère ?) l'ami eRudy. Le principe de notre box était le même que les "classiques" décrites plus haut, avec des produits autour du géocaching et un contenu répondant à trois règles d'or : une thématique par GéoBox, au moins un contenant permettant de poser une cache ... et en bonus un badge reprenant le thème de la box.


Pour lancer notre future vie de businessmen multimillionnaires (ou pas), nous avions opté pour le financement participatif. La première GéoBox (la FTF : First To Follow) était ainsi disponible uniquement sur Ulule. Cette solution était celle de la sécurité, puisqu'elle nous permettait non seulement de ne pas investir nos propres deniers, mais aussi de tester le potentiel de notre projet parmi la communauté de géocacheurs. Selon nos critères et nos attentes, le succès fut au rendez-vous : la GéoBox n°1 fut financée à hauteur de 122%, WOUHOUUUUUU !!!


Forts de cette réussite, confiants dans l'avenir de notre idée, nous avons poursuivi en volant de nos propres ailes. Bye bye le financement participatif ! Désormais, la GéoBox sera disponible à la vente sur son propre site. Et pour commencer, nous lançons le thème "Outdoor" avec la GéoBox n°2. Pas mal d'acheteurs de la première box continuent à nous faire confiance, des p'tits nouveaux nous rejoignent grâce à notre communication sur les réseaux sociaux et au bouche à oreille : les commandes sont là ..... mais pas suffisamment non plus pour faire de eRudy et moi les rois de la jet set. Avec beaucoup de difficultés, organisationnelles à côté de nos jobs respectifs, et surtout économiques (j'y reviendrai ensuite), la GéoBox n°2 est accouchée dans la douleur, et la n°3 restera au stade du fantasme. L'aventure de l'auto-entreprenariat s'arrête déjà ici, et c'est avec beaucoup de nostalgie que je vous propose de nous recueillir un instant devant les flyers, remplis d'amour et d'amateurisme, des trois premières GéoBox :







Au final, je ne pense pas que le concept était mauvais... La preuve : "d'autres" s'en sont emparés par la suite (avec une philosophie différente) et ont tenu plus longtemps sur la longueur. Mais comme je l'écrivais plus haut, le problème se posait surtout du côté des finances. Notre motivation principale était de prendre et de procurer du plaisir à travers la GéoBox avec un contenu qui nous correspondait, et non pas de dégager une marge phénoménale en vendant n'importe quoi ..... mais pas non plus en perdant de l'argent. C'est malheureusement ce qui est arrivé avec la GéoBox n°2, et cela pour de nombreuses raisons : le fait de ne pas avoir investi d'argent de nos poches pour le lancement, celui de ne pas être une boutique qui dispose de stocks de produits, l'impossibilité de véritablement négocier les prix auprès des fournisseurs avec de si "faibles" quantités, les frais astronomiques liés à l'expédition, aux taxes, aux impôts, etc. etc. Si la conclusion de cette aventure semble amère, j'en garde malgré tout un excellent souvenir. J'ai adoré partager cette expérience avec mon ami (une de plus mon zincou !!), travailler sur la conception des différentes box (et il y en avait des idées de thèmes à suivre !) ou encore échanger avec la très sympathique communauté GéoBox qui commençait à se former. Après cela, il a bien fallu combler le vide et trouver un autre moyen d'exprimer ma créativité autour de ma passion du géocaching... Et si je tenais un blog ?


6 - Frayeurs en forêt


Géocache : [LAIGUE] Bonus 07 Foret de Laigue

GC code : GC6PKTN

# log : 2116


Refermons la parenthèse GéoBox et revenons à du géocaching pur et dur pour la suite de ce classement... Retour en 2019 et direction la forêt de Laigue, dans l'Oise, avec une très belle série de près de 90 caches posées par Cali02 et Kitty02. C'est en Indiana Team que j'ai eu le plaisir d'arpenter les deux circuits sous forme d'octogones. Trois visites distinctes ont été nécessaires pour réaliser le grand chelem, offrant à chaque fois de très belle caches (comme j'ai pu l'écrire ici ou ) et de très chouettes souvenirs en compagnie de l'ami deder02. Mais pas que ! Je rappelle que nous ne sommes pas là aujourd'hui pour parler des (géo)aventures de Teuche, mais bel et bien de mes (géo)mésaventures...


Saviez-vous que la forêt de Laigue était un lieu prisé par les amateurs de chasse à courre ? Bah nous non plus ! Bon, pour notre défense, je ne suis pas super certain que les pratiquants de vénerie (autre nom de la chasse à courre, je viens de l'apprendre il y a 12 secondes sur Wikipedia) soient au courant que la forêt de Laigue était AUSSI un lieu prisé par les amateurs de boites tupperware planquées au fond des bois... Sauf que c'est nettement plus gênant dans un sens que dans l'autre ! Traquer un chevreuil et tomber nez à nez avec un gars accroupi en train de signer un bout de papier derrière une souche, je pense qu'il y a moyen de vite s'en remettre. En revanche, quand tu te balades tranquillou en forêt pour trouver une cache, et que tu entends les aboiements d'une meute de chiens enragés dirigés vers toi, les cors de chasse qui semblent sonner l'heure de ta mort, et les coups de fusil de plus en plus forts (ce qui, en passant, ne signifie pas que les chasseurs ont augmenté le volume sonore de leur fusil, mais plutôt qu'ils se rapprochent dangereusement de toi), là, dans ce sens, j'estime que c'est un peu plus perturbant.


Cette douce mélodie, nos petites oreilles ont eu le privilège de l'entendre le troisième et dernier jour de nos explorations en forêt de Laigue. Cette ultime visite était principalement dédiée aux caches bonus de la série, une récompense en apothéose venant récompenser nos efforts passés. Mais de là à nous envoyer des dizaines de chiens, un troupeau de chevaux et autant de cavaliers avec un fusil dans la main, un cor dans l'autre ! Nous avons apprécié l'intention, mais c'était tout de même un peu trop... Et pour être honnête, nous ne l'avons pas appréciée... Pas du tout même... Je le répète, le raffut que cela entraine est vraiment impressionnant. En particulier lorsqu'une idée à la con te traverse l'esprit : et s'ils nous prenaient pour la proie ??? D'ailleurs, est-ce ce chahut au parfum de mort qui a perturbé mon petit deder02 ? Regardez le titre de ce chapitre n°6 : "Frayeurs en forêt". Il y a bien un "s" à la fin de "frayeurs", et la meute de chasse à courre n'est qu'une partie de l'histoire. C'est même l'autre frayeur qui m'a le plus marqué, et qui fait figurer cette mésaventure dans mon flop all time ! Je vous laisse quelques secondes prendre connaissance de la restitution vidéo du drame :



CASCAAAADE ! Je vous l'accorde, cette chute du camarade deder02 ne parait pas si spectaculaire. La hauteur semble plus ou moins raisonnable, et pas la moindre goutte de sang n'a été projetée sur l'objectif de l'appareil photo. Mais il vous manque le son ! Vous n'avez pas en tête le CRACK de la branche, suivi du CRACK du genou venu percuter la fourche de l'arbre ! Et il ne faudrait pas non plus évincer les "conditions du direct". Le stress provoqué par le tintamarre de la chasse à courre, toujours plus présent, toujours plus proche, mais aussi l'emplacement et le contexte. Nous sommes au beau milieu d'une immense forêt, à plusieurs kilomètres de la voiture, avec un réseau téléphonique capricieux. Qu'est-ce que je pourrais faire s'il se brisait la jambe ? Qu'est-ce que je pourrais faire s'il perdait connaissance ?


Chassons ces idées noires (ça c'est du 1er avril original !!) et revenons à de la légèreté. Puisque le son semble être le fil rouge de cette histoire, je vous invite à retourner sur le GIF animé ci-dessus, mais en le complétant d'une bande sonore différente : ajoutez une petite musique ridicule à la vidéo gag, un BOING sorti tout droit d'un cartoon, et quelques rires enregistrés. C'est nettement plus digeste. Et avant de passer à la suite de ce classement, je vais répondre à la question que tout le monde se pose désormais. Pardon ? Est-ce que deder02 va bien ? Oui oui, il se porte comme un charme, mais ce n'est pas du tout à cette question que je pensais. Non, avouez-le, la réponse que vous attendez tous, ce n'est pas ça... Allez, je mets fin au suspense : la réponse est non, finalement, nous n'avons pas fait DNF, étant donné que je suis allé signer le logbook ensuite ;)



5 - 30 millions d'ennemis


Géocache : je ne sais plus vraiment...

GC code : bah du coup...

# log : DNF !

Grâce à ce titre aussi subtil qu'hilarant (loooool), vous vous doutez bien que la thématique de cette nouvelle mésaventure sera animalière. Mais de quelle espèce s'agira-t-il ? Suspense de dingue... Il n'est pas question de ces $*%#?! de moustiques ou de tiques qui, malgré leur omniprésence lors de nos sorties géocaching, ne méritent ni qu'on en parle, ni de vivre, tout court. Je ne pense pas non plus aux chats, chevreuils et marmottes qui nous accompagnent parfois dans nos randos (rarement les trois en même temps), mais qui sont beaucoup trop choupinous pour un article spécial flop. Les serpents et les scorpions alors ? Là ça collerait plus, mais à part les hurlements et pleurs de mes filles, je n'aurais pas grand chose à vous raconter. Il ne s'agira pas non plus de girafes ou d'ornithorynques, étant donné que je n'en ai jamais croisés en géocachant.


Je pourrais écrire de manière plus classique sur les chiens. Encore une fois, pas ces gentils toutous qui nous accompagnent durant quelques kilomètres sur une balade, avant de repartir comme si de rien n'était. Eux non plus n'ont pas leur place dans cet article. Je pense plutôt à ce massif Saint-Bernard, avec lequel nous sommes tombés nez-à-truffe mes filles et moi, dans un virage au cours d'une géo-rando. Moi qui pensais que la particularité de cette espèce était d'être un bardog (l'équivalent canin du barman) prêt à vous offrir une rasade du breuvage contenu dans le tonnelet qu'il porte autour du cou ..... bah pas vraiment pour le coup. Non celui-ci s'est contenté de nous grogner méchamment dessus, nous faisant comprendre que ce virage était le sien et qu'on repartirait avec un morceau de cuisse en moins si on tentait d'aller plus loin. Un bon gros et long détour nous a permis de poursuivre la série de caches sans aucune trace de morsure.


Il y a aussi eu cette fois, seul dans les bois, où j'ai aperçu au loin, à l'autre bout de la longue piste droite où je me trouvais, un duo de chiens courant et aboyant vers moi. N'écoutant que mon courage... Ha bah non je n'en ai pas la moindre miette... N'écoutant que mon instinct de survie, j'ai escaladé à vitesse grand V le talus bordant la piste, puis j'ai escaladé les premières branches d'un arbre (sans les casser, prends note deder02) afin de prendre de la hauteur. Plutôt efficace ! Le terrible binôme, composé d'un gros molosse ... et d'un tout petit clébard, s'est arrêté au pied de l'arbre, m'a copieusement engueulé quelques secondes, puis a poursuivi son chemin, toujours en courant, toujours en aboyant. Pour vous donner une image, visualisez une voiture de police fonçant à toute allure avec ses gyrophares et sa sirène, qui s'arrête 3 secondes pour engueuler un mec en trottinette électrique qui ne porte pas de casque, et qui repart sous un crissement de pneus, toujours avec ses gyrophares et sa sirène.


Et bien non ! Ce n'est toujours pas l'idée précise que j'avais en tête quand je voulais partager avec vous une anecdote mêlant géocaching et animaux ! Retour en 2019 (encore !!) à l'occasion d'une sortie avec deder02 (ENCOOOORE !!!) et nos familles respectives du côté de Guise et de son Axe Vert. Le long de cette piste cyclable, nous alternions deux séries de géocacheurs locaux : "Les caches a couptif02" de couptif02 et "Les endroits de Guise" de Piicard. Difficile pour moi de vous dire précisément où nous en étions au moment de "la mésaventure", ni même de quelle série il s'agissait. Pas de log pour retracer l'historique, pas même de vidéo souvenir pour rafraichir ma mémoire alors que j'ai TOUJOURS mon appareil photo avec moi. Vous le sentez venir l'accident ?


Je me rappelle parfaitement avoir quitté la voie verte pour m'avancer vers le PZ, situé dans le fossé voisin, semble-t-il au niveau d'un arbre. Mes premiers pas dans la descente furent assurés, les derniers nettement moins. Une belle glissage plus tard, je tombe sur le cul ! Pas de grand étonnement de ma part, non, je tombe LITTERALEMENT sur le cul ! Pas de grosse frayeur, ni même de grosse douleur (j'ai de quoi amortir), juste une belle humiliation devant les rires moqueurs de mes accompagnants. Je me relève avec grâce et élégance afin d'entamer la recherche de la boite. Fidèle à ma philosophie d'observer avant de toucher, je commence à jeter quelques coups d'œil, à gauche, à droite, au niveau du sol, un peu plus haut dans l'arbre, au niveau de ... AÏE !! Je ressens une douleur sur le ventre, semblable à une pîqûre d'ortie. J'ai dû me frotter à une mauvaise plante sans m'en rendre compte. Allez on reprend les rech... AÏE !!! Mais qu'est-ce que... AÏE !!!!! Coup sur coup, deux autres douleurs, toujours au niveau du ventre, mais qui ressemblent désormais à des petites décharges électriques. Les rires des autres membres de la Team ont disparu. Alertés par mes exclamations de douleur, inquiets, leurs têtes commencent à se pencher au-dessus de moi. Immédiatement, ils m'informent que plusieurs insectes volettent autour de moi. Je rassemble alors les pièces du puzzle : ma chute dans le talus a dû déranger un nid de guêpes, et ces sales bestioles me font comprendre leur mécontentement. Je ne suis pas franchement fan de tout ce qui est rayé jaune et noir avec un dard : abeilles, guêpes, frelons, bourdons, je ne sais même pas qui pique et qui ne pique pas, qui fait partie des gentils ou des méchants, mais nous ne serons jamais copains, désolé. Par conséquent, quand j'ai compris ce qui m'arrivait, j'ai remonté le talus presque aussi vite que quand je l'ai dégringolé, et une fois de retour sur la piste, j'ai piqué un sprint pour m'éloigner suffisamment de mes assaillantes. Ouf ! Me voilà à l'abri de ces... AÏE !!! Quoi encore une piqûre ?! Mais c'est pas possible, je ne vois plus aucune de ces... AÏEUUUH !!!!! Une cinquième piqûre ! Et toujours sur le ventre !! Madame Teuche vient à ma rescousse et, souhaitant voir les piqûres, lève mon t-shirt : plusieurs guêpes s'étaient glissées sous mon vêtement, un cauchemar ! Nous avons chassé les dernières, mais pouvez-vous imaginer ma parano ensuite ? Chaque sensation sur mon ventre, le moindre frôlement sur ma peau, et la panique m'envahissait. La peur de subir une sixième piqûre d'affilée et l'ignorance de ne pas savoir combien mon corps serait capable d'en encaisser m'étaient constamment rappelés par les douleurs incessantes. Comme quoi, finalement, c'est plutôt cool les moustiques !



4 - Qui m'aime me suive


Géocache : [EVT7N] BRP13 Perrette

GC code : GC5NERC

# log : euuuuuh c'est compliqué à dire...

Je m'excuse du manque de précision quant au numéro de log de cette cache posée par yamathom, mais vous m'accorderez que c'est assez complexe à déterminer : une note publiée le 7 décembre 2015, un found-it enregistré le 11 décembre 2016. Pourquoi une année et 4 jours écoulés entre ces deux logs ? Là encore, la réponse est due à une rencontre avec un drôle d'animal...


Concentrons-nous sur ma première visite, celle de 2015. A l'époque, je ne travaillais pas le lundi, et il m'arrivait autant de fois que possible de m'organiser des séances de "lundicaching" (vous pouvez essayer, ça marche avec plein d'autres concepts : randocaching, vélocaching, raclettecaching...). Le lundi 7 décembre offrait une matinée fraiche, mais ô combien ensoleillée (tout le monde s'en souvient parfaitement), l'occasion parfaite pour moi de profiter de la série "BRP" posée par le camarade yamathom à l'occasion du meilleur event de l'univers. Tout se passe très bien, les caches s'enchainent avec le sourire, et la balade à travers les bois m'emmène jusqu'au pont de Riqueval et sa multi. Ce site se situe juste à côté d'une route départementale, et une voie permet de relier les deux. C'est cet accès qui est emprunté par une voiture au moment où j'arrive. Le véhicule, conduit par un homme, avance lentement jusqu'au lieu de stationnement, à quelques mètres d'un panneau sur lequel je dois relever des indices permettant le calcul des coordonnées finales. Je passe un certain temps à lire le descriptif de la multi, à rechercher les données requises sur le panneau, à les convertir sous forme numérique, et enfin à rentrer dans l'application les nouvelles coordonnées. Pendant tout ce temps, le conducteur n'est pas sorti de son véhicule. Ce n'est qu'après avoir quitté ce waypoint et avancé de quelques pas que j'entends dans mon dos le bruit d'une portière : l'homme est descendu de sa voiture. Je me retourne pour vérifier : l'homme s'arrête net de marcher. Je reprends la balade en direction du nouveau PZ : l'homme se remet à avancer. Je jette un coup d'œil par-dessus mon épaule : l'homme s'arrête de nouveau. Je me remets en route mais en accélérant la cadence : l'homme est toujours derrière moi, gardant la même distance entre lui et moi. Suis-je trop suspicieux ? Suis-je parano ? Pour en avoir le cœur net, je décide de précipitamment changer de direction, de monter le talus voisin (décidément, c'est la troisième fois que je grimpe sur un talus dans cet article !!) et de partir directement dans les bois plus "sauvages", où les sentiers sont absents : L'HOMME ME SUIT !!



C'était pourtant bien marqué "Site de Riqueval" sur le fameux panneau, pas "Site de Rencontre" ! Oui parce que ma théorie n'est pas celle d'un serial killer des bois, mais plutôt d'un monsieur qui avait visiblement envie de faire plus ample connaissance avec un jeune géocacheur au charme indéniable. Mais plutôt que de lui expliquer que ma présence n'avait absolument rien à voir avec la sienne, et que j'étais là pour écrire mon pseudo sur un morceau de papier placé dans une boite cachée dans les bois (qui va gober cette histoire, QUI ???), j'ai préféré opter pour un domaine où je suis nettement plus doué : la fuite.


Plus tard, en racontant cette mésaventure à des amis, à d'autres géocacheurs et à mon thérapeute, j'ai eu la conformation que le pont de Riqueval est un lieu où les events entre moldus mâles sont fréquents. L'année suivante, à l'occasion de ma seconde visite, je décidais de reprendre et poursuivre la série depuis cet endroit. Mais pour soigner le traumatisme, j'emportais avec moi un bouclier imparable contre les éventuels rôdeurs qui traineraient là : ma fille de 5 ans.



3 - Illustration de la galère


Géocache : 12/12 - Les Arcanes d'Etreillers

GC code : GC7Q122

# log : DNF !

Si ce classement de mes (géo)mésaventures était basé sur l'indice de rire obtenu en revisionnant mes archives, celle-ci aurait largement mérité la première place. Quelle galère camarades, quelle galère !!! Ou plutôt devrais-je dire quelleS galèreS !!! Les péripéties se sont enchainées à un tel point que le brouillon de mon log, datant du 18 juillet 2018, n'a jamais été publié, faute de suffisamment de courage pour raconter tout ce qui s'était passé. Une catastrophe !


Tout avait pourtant si bien commencé... Par une belle soirée d'été, je suis accompagné de deder02 (le chat noir) pour former l'éternelle Indiana Team et tenter de boucler le circuit des Arcanes d'Etreillers concocté par Pivert679. Malgré un DNF et une ou deux difficultés de terrain, la jolie balade et les 11 premières poses nous offrent deux belles heures de géocaching. Vers 21h50, il ne nous reste plus qu'à conclure la série avec la douzième et dernière cache, la seule mystery parmi l'ensemble de tradis. Ce n'est pas son type qui posera problème, puisque les coordonnées finales sont calculées sans difficulté. Mais on a beau avoir les coordonnées finales en poche, l'arrivée au PZ n'est pas garantie pour autant. Nous en avons fait l'amère expérience ... enfin surtout deder02 pour commencer ^^



A l'aide d'une technique empreinte d'élégance (non mais sérieusement c'est quoi cette posture avec la main gauche sur le téton droit ?!), mon binôme sacrifie son corps de rêve en tentant de piétiner une à une les milliards d'orties qui nous séparent du PZ ... pendant que l'immense enfoiré que je suis se contente de le filmer en se marrant. Sérieusement, je tiens à féliciter mon ami qui a tout mis en œuvre, SEUL, pour nous frayer un chemin parmi cette jungle urticante, le tout vêtu d'un t-shirt à manches courtes.



Après un gros quart d'heure de torture, ponctué des petits cris de deder02 qui se fait martyriser les bras et le cou, une belle tranchée d'environ 15/20 mètres a été dessinée dans le champ d'orties par mon acolyte. Franchement, bravo ! C'est beau ! Le ciel se faisant de plus en plus sombre, et les orties de plus en plus hautes, deder02 me demande s'il reste beaucoup d'abattage à faire. Lorsque je lui annonce qu'il en reste encore plus ou moins 30 mètres, nous craquons tour à tour : lui est prêt à pleurer, moi j'explose de rire. Nous faisons alors ENFIN preuve de logique et de bon sens, et déduisons de cette séance de supplice qu'il doit sans doute y avoir un autre accès.


Nous avons pourtant les bonnes coordonnées ! Nous les avons correctement entrées dans l'application ! La carte nous montre bien que si on continue tout droit par le champ d'orties, nous arriverons au PZ ! Ha mais nous avons oublié un détail : l'altitude. En faisant demi-tour et en redescendant la butte sur laquelle nous nous trouvions, nous finissons par trouver un autre accès, plus bas : un tunnel ! Nous étions en fait SUR ce tunnel, en train de nous acharner à défricher, alors qu'il "suffisait" de le traverser. Vous avez remarqué les guillemets dans la phrase précédente ? Il est 22h10 lorsque nous traversons le tunnel. Autrement dit, la nuit est tombée, et les bébêtes font la fête ! Ce qui doit être une mignonne expédition en pleine journée se transforme alors en descente aux enfers bien flippante. Nos frontales parviennent à peine à éclairer ce décor de film d'horreur, où la lumière se pose parfois sur des formes bien étranges que nous aurions préféré éviter de distinguer. deder02, pas vraiment fan des bestioles en tous genres, pousse de nouveau des petits cris (mais pas les mêmes qu'avec les orties ... intéressant). Soyons un peu moins moqueurs et un peu plus compréhensifs, parce qu'entre les araignées par dizaines, les nuages de papillons de nuit au plafond, et tous les autres contacts d'origine inconnue qui viennent nous chatouiller la peau, on est loin d'un samedi soir karaoké chez Flunch.



Quelques dizaines de mètres plus loin, nous apercevons enfin la lueur au bout du tunnel ... ha bah non en fait, puisqu'il fait nuit noire quand nous en sortons. Cela ne va pas être facile de trouver une boite en pleine nature dans ces conditions, mais au moins, nous sommes ENFIN arrivés au PZ, WOUHOUUUU !!! Bon, je ne vous cache pas que l'euphorie sera de courte durée, puisqu'après 20 minutes interminables de recherche à la frontale, nous nous résignons à céder au DNF. Tous ces efforts, tout ce temps, toute cette obstination, toutes ces douleurs, toutes ces piqûres, toutes ces frayeurs, pour que dalle. A ce moment là, deder02 pense au suicide. Le pauvre est un homme brisé, et il me fait cadeau de cette image magique : l'incarnation du dépit.



Et voilà ! Fin du récit, l'histoire se termine par un DNF et l'Indiana Team peut désormais rentrer à la maison. THE END !


ET BAH PAS DU TOUT !!! Les petits génies que nous sommes se sont dit qu'ils pourraient continuer à improviser, après tout ce merdier ! Du coup, plutôt que de faire demi-tour et reprendre un itinéraire déjà connu, nous avons eu la brillante idée d'essayer, en pleine nuit, ce qui nous paraissait sur la carte un raccourci vers le point de stationnement de la voiture. Par conséquent, au lieu de traverser le tunnel dans l'autre sens, nous avons pris la direction opposée en pensant sortir par le champ juste à côté et regagner la route voisine. Ce qui n'était pas indiqué sur la carte, c'était la clôture disposée touuuuuut le long du champ, et qui nous empêchait d'en sortir. Nous avons donc dû marcher sur la bordure entre la route et le champ, durant ce qui nous a semblé une éternité, nous éloignant toujours plus de notre véhicule. C'est vers 22h45 que nous avons fini par trouver une sortie à cet IKEA de campagne, en passant par une ferme où nous avons fait preuve d'un maximum de discrétion pour éviter d'éveiller la curiosité du propriétaire et de son fusil. Un coup d'œil sur la carte de l'application : nous ne sommes plus à Etreillers mais à Vaux-en-Vermandois à 1,2 km à vol d'oiseau de la voiture garée il y a trois heures auparavant.



2 - Need maintenance


Géocache : Mémorial Australien

GC code : GC3QY96

# log : 189

On rembobine de plus en plus mon histoire de géocacheur et on arrive en 2013, avec une tradi posée par Les hein ouais!. On remonte également le temps au niveau de ce blog, puisque cette cache du "Mémorial Australien" a déjà été évoquée à l'occasion de mon quatrième article. Haaaaa nostalgie... Il s'agissait de mes débuts, bien avant le succès mondial de mes publications et la future adaptation de mes (géo)aventures en série Netflix... La plume était encore hésitante, tremblotante, et j'étais nettement moins loquace qu'aujourd'hui (qui a dit que c'était mieux avant ?).


Mes souvenirs d'il y a 11 ans sont de plus en plus flous, mais les détails et les circonstances avaient été, je trouve, plutôt pas mal retranscrits dans l'article que j'avais publié le 6 décembre 2017. Comme tout avait été dit à l'époque, et étant donné que je suis un sacré flemmard, je vais simplement vous renvoyer au n°3 du Top 5 de mes caches 101 à 200. Mais avant de cliquer sur le lien, je vous laisse la photo indice ci-dessous, histoire de rafraichir la mémoire à certains, et de titiller la curiosité des autres :




1 - Géocaching sanglant


Géocache : [EVT7N] #18 Château de CAULAINCOURT

GC code : GC5XXXN

# log : 2026

Je tiens à tout de suite rassurer mes proches : le titre de cette dernière anecdote est peut-être un tantinet exagéré. Voyez-y surtout un clin d'œil au livre de Michel Aguilar ..... même si j'ai bien cru sur le moment que ce serait une boucherie. La mésaventure a eu lieu le 23 juillet 2018 (cinq jours après le n°3 de ce classement : une belle semaine de la lose !!) sur une série posée à l'occasion du meilleur event de l'univers (décidément bien maudit en ce qui me concerne) par HinaHo, le troisième larron co-organisateur de l'EVT7N. Après une journée de boulot, j'embarque mon jeune frère pour une sortie de soir d'été afin de grapiller quelques-unes des 42 caches de ce parcours de campagne. Ce n'était que la seconde fois qu'il m'accompagnait, mais je pense qu'il se souviendra longtemps de cette escapade avec son géocacheur de frangin.


Il est précisément 21h17 (merci à la vidéo MVI_2938.mov pour cette information) lorsque nous remettons en place le très chouette camouflage de la cache #25 du circuit. Il s'agit là de la septième découverte de la soirée, et depuis un certain temps déjà, nous sentons que nous sommes observés. Pour être plus clair, ce n'est ni un sixième sens ni des super pouvoirs familiaux, non, nous avons juste des yeux qui voient. Et ces yeux sont tombés sur un mec qui nous espionne clairement depuis un mirador.



Habitant à proximité, nous savons qu'un garde chasse travaille sur le domaine de Caulaincourt. Nous supposons (et espérons très fort) que c'est bien lui au bout de ses jumelles, mais ceci étant dit, nous ne comprenons pas son obstination à nous épier en permanence. Nous marchons sur des chemins publics, et même s'il peut paraitre étrange que des jeunes manipulent des petits sachets zippés à l'obscur contenu, nous ne faisons que géocacher ! De ce fait, pour lui faire comprendre que non seulement nous ne faisons rien de mal, et SURTOUT que nous l'avons complétement grillé sur son poste d'observation, je filme dans sa direction avec un peu plus d'insistance, pousse le zoom de l'appareil photo à son maximum, et nous lui faisons de grands signes amicaux pour le saluer. Qu'est-ce que nous n'avions pas fait là...



Très fiers de notre exploit, nous poursuivons la série en nous avançant dans l'obscurité d'un sous-bois (le soleil est de plus en plus bas). Quelques géocaches et boutons de moustiques plus tard, nous en ressortons et retrouvons les champs bordés d'arbres. Direction la tradi n°18 où nous attend un mémorable contenant, mémorable par son originalité, mémorable par la photo souvenir que j'adore :



Le plaisir et la bonne humeur sont là, entre les très agréables conditions de cette soirée d'été, la jolie balade champêtre entre bois et champs, les belles caches que nous loguons l'une après l'autre, et par-dessus tout les moments partagés avec mon p'tit frère. Une fois la séance photo terminée, je retourne m'enfoncer de quelques mètres dans la végétation jouxtant le chemin de terre afin de remettre en place la cache. De là, dissimulé derrière les branches d'arbres et les hautes herbes, le sentier m'est complétement invisible, tout comme moi pour ceux qui y passent. Je n'ai plus comme repère que la voix de mon frère, et celle-ci me fait comprendre qu'une voiture approche. Sentant le "truc" arriver, je sors rapido de ma cachette pour rejoindre mon binôme. Au bout du chemin, dans un nuage de poussière, un 4x4 déboule dans notre direction. De plus en plus proche, le véhicule ralentit et finit par s'arrêter ... pile poil à notre niveau. Deux types se trouvent à l'intérieur. La vitre du conducteur étant baissée, je salue les deux gars en leur adressant un cordial "bonsoir messieurs". Pas de réponse. En tout cas pas de réponse verbale. A la place, les deux cowboys descendent de leur monture, le conducteur de manière beaucoup plus vive et nerveuse que le passager. Walker Texas Ranger se met alors à nous aboyer dessus ! Permettez-moi de reprendre le "dialogue" que j'avais retranscrit dans mon log de l'époque :


  • J'SUIS BIEN CONTENT DE VOUS VOIR ! J'SUIS BIEN CONTENT DE VOUS RETROUVER !!!

  • Qu'est-ce qui se passe ? Il y a un souci ?

  • VOUS VOUS ÊTES BIEN FOUTUS DE MA GUEULE TOUT A L'HEURE, HEIN ??

  • Ce n'était pas méchant monsieur, c'était juste pour...

  • QUOI ? QUOIIII ??? QU'EST CE QU'IL Y A ? KESKYA ??? (hurle-t-il en s'approchant à quelques centimètres de nous)

  • Calmez-vous, on ne fait rien de mal. On fait du géocaching et...

  • OUI BEN J'EN AI PLEIN LE *** DE VOTRE GEOCACHING A LA *** !!! RAS LE *** !!! DE TOUTE FAÇON JE VAIS RETIRER TOUTES VOS "BALISES" !! ALLEZ-Y, ÉCRIVEZ-LE SUR VOTRE SITE !!!


Nous avons bien essayé d'engager une discussion, mais la moindre tentative de justification de notre part était coupée net par des hurlements toujours plus forts, baignant dans une odeur alcoolisée. A plusieurs reprises, nous avons bien cru que nous allions prendre une patate si on mouftait un peu trop. Mon frère et moi, tous les géocacheurs nous ayant précédés, et même HinaHo le poseur, étions apparemment en tort : les chemins sont effectivement publics, mais tout ce qui les borde, champs et bois notamment, font partie d'un domaine privé. Y pénétrer, même pour poser/chercher une cache, est donc illégal. Bien évidemment, nous l'ignorions, et après nous être copieusement fait engueuler durant ce qui m'a paru une éternité, nous avons repris la marche vers la voiture, sans nous soucier des caches qui restaient à découvrir le long de notre itinéraire. Inexplicablement, mon frère n'a plus jamais géocaché avec moi depuis...





Plus de peur que de mal avec ces anecdotes où les mésaventures restent relatives ! Et surtout plus de rires que de pleurs, car avec le recul, ce sont des moments qui font bien marrer ceux qui les ont vécus avec moi, ou ceux à qui je les raconte. J'espère que le principe vous a plu et qu'il vous a fait décrocher un ou deux sourires, puisque c'était l'objectif en ce 1er avril 2024 ! N'hésitez pas à partager ci-dessous, via les commentaires, vos souvenirs les plus ridicules, honteux, ou tout simplement les pires de votre carrière de géocacheurs. Cela me permettra de relativiser et/ou de me rendre compte que ça n'arrive pas qu'à moi ;D



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