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J'ai testé pour vous (et un peu pour moi...) la littérature pour géocacheurs - Chapitre 2


Depuis son grand retour en décembre 2020, la rubrique "J'ai testé pour vous (et un peu pour moi...)" a le vent en poupe ! Sur les cinq articles publiés sous cette thématique, quatre l'ont été au cours de la dernière année, et avec eux autant de tests, de retours d'expérience et d'avis plus ou moins discutables. Du powertrail à l'Adventure Lab, en passant par les Trésors de Haute Bretagne, j'ai tenté de partager avec vous mes débuts sur ces pratiques de géocaching, qu'elles soient nouvelles ou "particulières", mais aussi mes impressions sur d'autres choses plus ou moins liées à notre passion, comme par exemple la lecture de roman. Et c'est justement du côté de la littérature que je vous emmène aujourd'hui, pour la seconde fois.


Exactement comme pour le premier opus, la conclusion de cette introduction sera centrée sur le fait que je suis loin, extrêmement loin de pouvoir/vouloir endosser le rôle de critique littéraire. Par conséquent, comme le texte n'était pas si mauvais que ça (pour une fois), je copie-colle et agrémente de quelques guillemets, histoire de m'auto-citer et de virer l'espace d'un instant du côté de la mégalomanie :

« Avant d'entrer dans le vif du sujet, je tiens à ce que les motivations et la construction de ce modeste article soient claires : il ne s'agit en aucun cas d'une critique littéraire ! Je n'en ai absolument pas l'envie, encore moins la légitimité, et je n'aurai jamais le talent nécessaire pour réaliser la prouesse que réalisent les écrivains (il suffit de parcourir quelques lignes sur ce blog pour s'en convaincre). Comme pour les autres articles de cette série, mon but ici est de partager avec vous une expérience que j'ai vécue, en vous décrivant la façon dont je l'ai menée et ressentie, tout en dégageant les points positifs ET négatifs de ce test, selon MON point de vue. Il s'agit donc d'une opinion bien évidemment emplie de subjectivité, de bienveillance aussi, et nullement je l'espère de condescendance car, encore une fois, je suis bien incapable d'en faire autant. »


Lorsque je trouve le temps de me plonger dans un roman, j'avoue affectionner particulièrement le genre policier. J'aime qu'un bon thriller me tienne en haleine par son suspense, qu'un chapitre se termine par une révélation ou un nouvel indice donnant une irrésistible envie d'aller lire ce qui se passe dans la page suivante. Je retrouve aussi à travers un bon polar l'amateur de mystery que je suis, cherchant à résoudre l'énigme en même temps que... Houlà ! J'ai poussé le copier/coller de l'article précédent un peu trop loin ! En même temps, qui s'en est rendu compte ? Et surtout, mes goûts en matière de lecture n'ont pas changé, tout comme le genre du roman abordé aujourd'hui ..... avec tout de même une différence selon moi entre le chapitre 1 et le chapitre 2 de mes tests de littérature pour géocacheurs. Si je trouvais que "Géocaching sanglant" de Michel Aguilar était principalement un roman d'aventure avec une touche de policier, "Cinq" ou "Ça ressemble à un jeu" (nous reparlerons de la double appellation un peu plus bas) d'Ursula Poznanski est à l'opposé avec une intrigue policière légèrement mêlée d'aventure (principalement grâce à l'aspect géocaching de l'histoire).


Quelle sera ma prochaine victime ?



Une fois encore, le candidat Teuche tient ses engagements : je vous avais promis dans le chapitre 1 une relecture et un retour sur ce thriller autrichien (dévoré il y a de cela plusieurs années) et le grand jour est arrivé !

Les conditions du test

Avant cette seconde lecture, mes souvenirs quant au contenu de ce roman d'Ursula Poznanski étaient relativement flous. N'y voyez pas là un manque de qualité et/ou d'originalité dans l'intrigue, bien au contraire, mais simplement une mémoire défaillante liée à mon grand âge et un livre parcouru il y a au moins 6 ans. Vous trouvez la précision de cette datation ultra impressionnante ? C'est pas faux... Mais c'est surtout élémentaire mon cher lecteur ! Dans ma bibliothèque trône un exemplaire de "Cinq" des éditions Presses de la Cité : or, le roman fut publié en France sous ce titre à partir de 2013, avant d'être réédité dès 2015 chez Pocket sous le nom de "Ça ressemble à un jeu". Mais pourquoi avoir rebaptisé cette œuvre, POUR-QUOI ?? Sincèrement, j'aimerais vraiment connaitre et comprendre les raisons de ce changement, tant le titre d'origine était judicieusement choisi. Le chiffre 5 est une symbolique que l'on retrouve de différentes façons et à différents moments de l'intrigue, sans pouvoir vous en dire davantage sous peine de briser le suspense et la progression de la résolution de l'enquête. A l'inverse, le nouveau titre est aussi fade qu'impersonnel : j'entends par là que, sauf erreur de ma part, il ne fait référence ni à un détail clé de l'histoire ni à un extrait (dialogue, lettre, message...), ou alors, à la limite, cela désigne quelque chose d'insignifiant et à côté duquel je suis passé. Si encore le changement de nom du roman était à chercher au niveau marketing, pour attirer un certain public cible (je ne sais pas moi ..... des géocacheurs tiens !), mais là encore, si c'est le cas, cela m'échappe complétement. "Cinq" était-il trop allusif ? Ou bien est-ce une raison de droits ? Ce mystère, lui, reste entier pour moi.


La minute jeu : à toi de trouver les 7 différences !



Ma "vieille" édition sous le bras, ou plutôt dans la valise, me voilà prêt à entamer ma lecture aoûtienne ! Et là aussi, j'aurais très bien pu copier/coller les conditions de test de la littérature pour géocacheurs - chapitre 1, avec des circonstances quasi identiques à l'été dernier. Un véritable supplice : re-Hautes-Alpes, re-lac de Serre-Ponçon, re-doigts de pieds en éventail, et re-météo de dingue (qui a dit que l'été 2021 était pourri ? le mien était franchement délicieux...). L'environnement pour "l'expérimentation" était ainsi le même, mais la seconde lecture de ce thriller était cependant quelque peu différente de la première fois : d'une part, ma casquette de blogueur ajoute à mon kit de lecture feuilles et stylo pour une prise de notes et un relevé de passages (si ça ce n'est pas du professionnalisme et un amour fou pour ses lecteurs...), et d'autre part, bien évidemment, le fait de parcourir une deuxième fois cette passionnante enquête m'a fait (re)trouver le coupable avant la grande révélation (et donc avant les équipes de police). J'aimerais tant ajouter la perspicacité à l'immense liste de mes qualités, mais je pense objectivement qu'un microscopique souvenir, se terrant au plus profond de ma tête, a choisi de surgir sans prévenir. Et il était pourtant bien planqué, je peux vous le garantir. Quoi qu'il en soit camarades, soyez rassurés, ce sursaut neuronal n'a absolument pas entaché cette expérience ou gâché la redécouverte de ce très bon roman.


Toute ressemblance avec la photo d'un autre test n'est pas vraiment fortuite...


Compte-rendu de l'expérience

Ne changeons pas les bonnes habitudes sur ce blog débordant d'honnêteté et de respect, et faisons ensemble barrage au spoil ! De manière identique au chapitre 1, hors de question pour moi de vous divulguer le moindre indice relatif à la résolution de l'enquête, et par la même occasion de vous cochonner le suspense et les rebondissements caractéristiques de ce genre littéraire. Il faudra donc vous contenter dans un premier temps du résumé mis à disposition sur la quatrième de couverture, et pour en savoir plus, je ne peux que vous encourager à plonger dans le livre.


« Thanks for the hunt...

Le corps sans vie d'une femme est retrouvé dans un champ aux environs de Salzbourg, des coordonnées GPS tatouées sur les pieds. A l'emplacement indiqué par celles-ci, la police découvre une boîte en plastique contenant une main d'homme. Et une énigme, dont la résolution révèle un butin d'une nature tout aussi sinistre.

Rapidement, l'inspecteur Beatrice Kaspary et son coéquipier Florin Wenninger comprennent que le tueur se sert du géocaching, une version moderne de la chasse au trésor, pour les égarer. Les mettre au défi, aussi, sans doute, à en juger par le ton moqueur des messages qu'il leur laisse. Tandis que la cadence des meurtres s'accélère, les deux enquêteurs n'ont d'autre choix que d'accepter les règles de ce jeu pervers. Mais sont-ils prêts à endosser le rôle de proie pour démasquer le coupable ? »

Qui dit double édition française dit double résumé (quitte à changer de titre, autant donner jusqu'au bout l'impression qu'il s'agit d'un roman différent). Après le résumé de "Cinq", voici une dose supplémentaire avec celui de "Ça ressemble à un jeu" :


« C'est une chasse au trésor d'un nouveau genre. Des indices, des pistes... Les amateurs appellent cela le géocaching. Les serial killers aussi...

Quand une femme est retrouvée morte dans un champ, des coordonnées GPS tatouées sous les pieds, l'inspecteur Beatrice Kaspary et son coéquipier Florin Wenninger sont loin d'imaginer qu'ils sont entrés dans une spirale macabre. Car à l'endroit indiqué, c'est la main d'un homme qui les attend, dans une boite en plastique.

Le premier "trésor" d'un jeu dont la police ignore encore les règles... »


Certes, ce nouveau résumé n'apporte rien de plus par rapport au précédent, pire, il me conforte dans l'idée que cette seconde édition est inférieure à la première : le premier paragraphe est un condensé de clichés, tandis que les suivants constituent un résumé de l'intrigue amputé et maladroitement écrit. Bref, ici s'achève ma croisade contre cette satanée réédition. Passons à autre chose et recentrons-nous plutôt sur le contenu, très appréciable quelle que soit l'édition.


Comme vous l'avez lu, nous accompagnons Beatrice et Florin (mais aussi Stefan, Drasche, Ebner, Hoffman et autres personnages à consonance austro-germanique), et plus particulièrement Beatrice, personnage principal du roman, au cours d'une enquête sur un tueur en série qui utilise le géocaching (un détail qui ne vous aura sans doute pas échappé) pour appâter les équipes de police et les faire participer malgré eux à un sombre jeu de piste. C'est justement là le point qui va spécifiquement nous intéresser : la façon dont le géocaching est intégré dans le livre.


Que les néophytes se rassurent ! Pas besoin d'être un expert en géocaching pour se prendre au jeu et suivre l'histoire ! Même les moldus ne sont pas oubliés dans ce roman grand public où notre passion est présentée, expliquée et détaillée par l'auteur, de manière indirecte par l'intermédiaire de ses personnages ou de l'action. Cela commence pourtant assez maladroitement, avec un éclairage (que je trouve forcé) sur ce que sont des coordonnées géographiques : lorsqu'elle découvre pour la première fois, gravés sur le pied d'une victime, un N suivi de deux chiffres, d'un, je cite, « petit "o" en hauteur » (le signe ° alias les degrés pour ceux qui font semblant de ne pas comprendre), et enfin de cinq autres chiffres (et le même principe sur l'autre panard, mais cette fois en débutant par un E), Beatrice reste bouche bée devant ce langage énigmatique. Peut-être est-ce une déformation "professionnelle" de géocacheur, mais j'ai du mal à imaginer qu'un inspecteur de police, à notre époque, ne parvienne pas à reconnaitre des coordonnées GPS ! Admettons... Une fois cette première explication fournie (merci la police scientifique pour la révélation), l'apprentissage du géocaching par notre héroïne va progressivement se poursuivre par deux canaux : d'une part grâce à son collègue Florin, lui-même géocacheur, qui va initier notre ex-moldue à l'aide d'exposés et de "traductions" de nos termes techniques, d'autre part à travers les recherches de Beatrice pour l'enquête, jusqu'à se créer son propre compte et se prendre elle-même au jeu (le vrai, comme celui du tueur).


Ursula Poznanski peut alors dérouler son large tour d'horizon du géocaching, de l'initiation de débutant à des pratiques plus avancées, explorant habilement différentes facettes du géocaching en les intégrant intelligemment dans l'intrigue et dans l'élaboration du plan du serial killer. Une fois les bases du scénario mises en place, l'atelier découverte peut débuter, d'abord par la théorie générale (principe global, inscription, site geocaching.com, ...) et se poursuivre ensuite avec des informations complémentaires plus détaillées : type de cache (le tueur "pose" à la fois tradi, multi et mystery), taille des contenants (j'ai par exemple relevé les termes « régulière », « micro cache » ou encore « boite pellicule photo »), notation difficulté/terrain, etc.


En avançant dans l'enquête, le lecteur avance également dans l'exploration du géocaching, notamment avec un lexique de plus en plus pointu, des sigles (BYOP ..... ou les plus obscurs HCC et JAFT ?!) aux termes d'origine étrangère (« trade », « owner », ...), en passant par les mots imaginés (« geocoin », « moldu », ...) et même certaines marques spécifiques (« Lock & Lock » !!). Toutefois, il ne s'agit pas d'une bête énumération, d'un simple étalage de connaissances ou d'un brutal listing de mots de vocabulaire. Les divers aspects du géocaching sont la plupart du temps évoqués avec finesse, par moments sans même qu'on s'en rende compte. Par exemple, l'antagoniste est, comme tout bon serial killer qui se respecte, affublé d'un pseudonyme par la police : traduit du terme "owner", le tueur est rapidement surnommé "Le Propriétaire" (j'aurais personnellement opté pour "Le boucher aux tupperwares", mais bon...). Lui-même signe d'ailleurs ses "logs" non pas par un TFTC (Thanks For The Cache, l'équivalent de notre gaulois MPLC) mais par un TFTH (Thanks For The Hunt ... Merci Pour La Chasse). Mieux encore, dans le psychopathe assassin sommeille un comique refoulé, et il sait faire preuve de beaucoup d'humour noir sous la thématique du géocaching. Je ne peux vous lister ici comment certains mots du champ lexical du géocaching sont déviés de leur sens premier pour être adaptés à "de sombres choses", sous peine de vous gâcher la surprise, mais je peux au moins vous copier le contenu de la stash note (note explicative) glissée dans la première de ses caches :


« Bravo, tu as réussi !

Cette boîte fait partie d'un jeu, une sorte de jeu de piste moderne avec GPS. Si tu l'as trouvée par hasard, le jeu est fini. Referme-la tout de suite et repose-la à l'endroit où tu l'as prise. Ça vaut mieux pour toi, crois-moi.

Si tu la cherchais, c'est que tu es moins bête que la plupart de tes semblables. Je suis sûr que le contenu de mon "coffre au trésor" t'intéressera. Contrairement à l'usage, tu ne remettras pas la boîte là où tu l'as trouvée. Emporte-la, cherches-y des empreintes digitales. Tu en découvriras sûrement...

TFTH »


De manière plus concrète, j'ai poussé l'étude du géocaching dans le livre également en dehors de l'ouvrage. En pratique, j'ai cherché à voir si la fiction et la réalité s'étaient rejointes, par deux moyens distincts. Le premier aurait pu être les personnages eux-mêmes : plusieurs d'entre eux se sont créés un compte. Les pseudos utilisés sont-ils référencés sur le site IRL ? La réponse est oui, pour la plupart en tout cas. Mis à part l'un de ces véritables comptes, les profils affichent très peu de découvertes (2 maximum) voire pas du tout, ce qui laisserait sous-entendre la "particularité" des individus derrière leur création. S'agit-il d'un clin d'œil on ne peut plus cool de l'auteur et/ou de l'éditeur ? Ou de manière moins excitante des pseudos réservés par des géocacheurs fan du roman ? Je n'ai pas la réponse à ce mystère, d'autant plus que certaines dates de création semblent donner raison au fantasme (exemple : le compte de Beatrice aka Elvira II a été créé le 27/03/2012) alors que d'autres profils ont été officialisés bien plus tard (exemple : Stefan le collègue de Beatrice, ou plutôt devrais-je dire Undercoversushi, est apparu sur le site le 03/11/2016). Dans tous les cas, aucune information intéressante n'est à se mettre sous la dent sur leurs pages ou à travers leurs quelques logs. Dommage... Allons donc explorer l'autre piste : les caches. Les coordonnées GPS étant aussi importantes dans le géocaching que dans l'histoire du livre, jusqu'à faire office de titres pour les différents chapitres, j'ai osé espérer la présence de géocaches posées sur ces mêmes points géographiques, soit par la maison d'édition, soit sous la forme d'hommage par les lecteurs du thriller. Là encore, sauf erreur de ma part, chou blanc ! J'ai eu beau exploré Salzbourg et ses autrichiens alentours, aucun point référencé sur la map géocaching, point de morceau humain démembré à aller signer dans une boite. Re dommage...


Sur les traces (GPS looooool) du tueur



Et la littérature dans tout ça ? Parce qu'il n'y a pas que le géocaching dans la vie (il y a aussi les moments en famille, les soirées entre amis, et les pim's à l'orange), retirons ce prisme le temps d'un paragraphe ou deux et intéressons-nous au roman d'Ursula Poznanski, à son écriture et à son intrigue. Je le répète, mon point de vue n'est absolument pas délivré avec expertise : je n'ai pas fait d'études littéraires, je ne travaille pas dans le milieu du livre, et à mon grand regret, je ne dispose pas d'un gigantesque bagage de lectures me permettant d'avoir le moindre soupçon de légitimité. Mais bon... Quand même... Je vais me permettre de glisser ici mon humble avis... Donc voilà, très franchement, et au risque de déplaire, peut-être même de choquer, voici mon opinion, sans détour et sans langue de bois : j'ai adoré ! Ce roman policier, je l'ai dévoré sur ma serviette de plage, à vitesse grand V malgré les prises de note, signe d'un grand intérêt pour l'enquête, d'un style agréable à lire et d'un rythme soutenu et maintenu qui rend la fermeture temporaire du livre difficile.


Au delà de la course poursuite avec Le Propriétaire, passionnante, palpitante, c'est un autre aspect du roman que je me surprends d'avoir beaucoup apprécié : la psychologie des personnages. C'est sans doute très personnel, mais je trouve que Ursula Poznanski dépeint les acteurs de son livre avec beaucoup de justesse, de précision et surtout de profondeur. C'est bien évidemment avec Beatrice, l'héroïne, que le constat est le plus fragrant. Difficile de ne pas se prendre d'affection pour la policière dont les états d'âme nous sont décrits au fil des pages. Les sentiments de Beatrice se bousculent et s'entrechoquent : la jeune femme ressent plusieurs conflits intérieurs, elle qui est déchirée entre son rôle d'inspecteur et celui de maman, elle qui lutte contre ce qu'elle ressent pour son équipier. Les autres personnages ne sont pas en reste, y compris le tueur pour qui, au moment du dénouement, la révélation de son identité passerait plus ou moins en second plan par rapport au mobile et à l'histoire cachée derrière tous ces meurtres. On en viendrait presque à lui pardonner d'avoir enfermé une main humaine dans une boite en plastique dont les coordonnées GPS ont été tatouées sur les pieds d'une femme poussée du haut d'une falaise. Non ?

Conclusions

Finalement, que ressort-il de ma lecture des 417 pages de "Cinq" d'Ursula Poznanski ? Enormément de positif, très peu de négatif, comme le montrent les points listés ci-dessous sous le désormais traditionnel format des articles "J'ai testé pour vous (et un peu pour moi...)" :

+ une enquête et une intrigue bien ficelés

+ une enquête et une intrigue bien ficelés ..... autour du géocaching !

+ plusieurs facettes du géocaching explorées (et encore, je n'ai pas pu tout vous dévoiler)

+ les relations entre les personnages et leurs psychologies

- le changement de titre

- des O (lettre O) au lieu de 0 (chiffre zéro) dans les coordonnées ?!

- aucun PF distribué au Propriétaire, malgré son inventivité et l'originalité de ses boites

Dévorer avec plaisir un roman policier : c'est bon ! Dévorer avec plaisir un roman policier bien écrit et bien rythmé : c'est délicieux !! Dévorer avec plaisir un roman policier bien écrit et bien rythmé sur le thème du géocaching : c'est succulent !!! Ursula Poznanski est parvenue à trouver la recette parfaitement équilibrée pour mon palais de géolecteur. Tous les ingrédients sont réunis (écriture agréable, suspense, rythme, tension, rebondissements, intelligence, réalisme, ... , géocaching), même le discret assaisonnement qui fait la différence (psychologie), ce qui amène une harmonie donnant envie de recommander l'auteur et de déguster ses autres créations. En effet, parmi ses ouvrages suivants, Ursula Poznanski a consacré trois autres de ses romans à de nouvelles enquêtes de Beatrice Kaspary et Florin Wenninger, un duo que j'aurais beaucoup de plaisir à retrouver. Mais leurs investigations n'ayant plus lieu dans le monde du géocaching, c'est très certainement avec un autre livre que le chapitre 3 des tests de littérature pour géocacheurs s'écrira sur ce blog. Probablement l'été prochain, au bord du lac de Serre-Ponçon...



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2 Comments


Claude Chtigones
Claude Chtigones
Oct 01, 2021

Je suis loin de partager ton avis.... En comparaison de Geocaching sanglant et encore plus de Caches mortelles, j'ai trouvé ce roman totalement insipide. Je me suis forcé pour le terminer. Est-ce dû à une traduction française indigente ? le geocaching y arrive à chaque chapitre sans surprise, comme un repère obligé. Voilà le souvenir qu'il me reste de cet ouvrage lu il y a quelques années de cela. Il en est des romans comme des vins ... le moment et ce qui les accompagnent influencent souvent l'impression laissée ... ce devait être le mauvais moment. Souhaitons que si un jour ce roman repasse entre ces mains je sois dans une autre disposition et que j'aie envie de m'y replonger…

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teuche
Oct 07, 2021
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Bonjour Claude ^^

Merci beaucoup pour ta visite et pour ton commentaire =)

Je suis désolé que tu ne gardes pas un bon souvenir de ce roman, et je dois dire que je suis d'accord avec toi sur un point : comme je l'ai écrit, parfois, l'arrivée du géocaching dans l'histoire est un peu forcée, comme si l'auteur souhaitait montrer tout ce qu'il connait de notre loisir (un léger bémol que j'ai aussi ressenti dans "Géocaching sanglant"). Ceci étant dit, personnellement, j'ai trouvé que ce type de maladresse était rare (dans les deux livres) et j'ai malgré tout passé un excellent moment (dans les deux livres) en étant plongé dans l'intrigue avec plaisir (dans les deux livres), me prenant au…

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