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J'ai testé pour vous (et un peu pour moi...) les "Trésors de Haute Bretagne"


Des caches, des badges et du kouign amann ! Telle pourrait être la devise des "Trésors de Haute Bretagne", même si ce concept qui m'attire depuis fort longtemps est loin de se limiter à ces trois caractéristiques ..... aussi alléchantes soient-elles. A l'occasion d'un court, très court, beaucoup trop court séjour de trois jours dans les terres de l'Ouest, entre Cancale, le Mont-Saint-Michel, Dol-de-Bretagne et Saint-Malo (cherchez l'intrus), je n'ai pas pu résister au plaisir d'agrémenter nos excursions et visites de ce dérivé du Géocaching. Quelles sont les différences ? Qu'est-ce que cela apporte de plus ? Un bon géocacheur est-il un bon chasseur de Trésor de Haute Bretagne ? C'est au pays des Korrigans que vous trouverez les réponses, et c'est précisément là où je vous emmène à travers ce nouvel épisode de "J'ai testé pour vous (et un peu pour moi...)".



Tèrra Aventura en 2011 pour la Nouvelle-Aquitaine, Trésors de Haute Bretagne en 2014 pour la Haute Bretagne, Pépit en 2018 pour l'Allier, ou encore Les Gnolus en 2019 pour les Monts du Lyonnais... En plus d'avoir été techniquement conçus par la société Proximit, ces sites et applications ont comme point commun de jouer le rôle d'atout touristique sur leurs territoires en apportant une couche supplémentaire au géocaching que nous connaissons tous (et pour ceux qui ne connaissent pas, primo, je suis ravi que vous vous soyez perdu sur cet incroyable blog, secundo, cette page vous éclairera sur le meilleur loisir de l'univers).


Que ce soient chez les Poï'z, chez les Korrigans, chez les Zoom ou chez les Gnolus (non non, je vous assure que tout va bien), la plus-value de ces jeux réside tout d'abord dans le développement d'un univers brodé autour d'un certain nombre de créatures imaginaires. Le rôle de ces personnages est double : thématiser d'une part les parcours proposés par les comités et offices de tourisme des différentes régions, motiver et récompenser d'autre part les participants en matérialisant ces personnages sous la forme de badges à collectionner. A tout cela peuvent s'ajouter des quêtes bonus (notamment en découvrant certaines caches spécifiques) ou des trophées (obtenus en effectuant certaines actions), le tout renouvelé annuellement à travers des saisons successives qui apportent leurs lots de nouveautés : nouveaux parcours, nouveaux personnages, nouveaux événements, nouvelles quêtes, ...


Mais recentrons-nous particulièrement sur les Trésors de Haute Bretagne, histoire d'aborder plus en détails le concept général, mais aussi de voir ensemble les spécificités de cette édition bretonne. Chouchen, bigouden, et autres clichés en "-en", c'est parti !

Les conditions du test

Les conditions ont été très particulières, à plus d'un titre, et par conséquent loin d'être idéales pour un test. Comme je l'expliquais en introduction, la durée de notre villégiature bretonne fut vraiment trop courte (trois jours) pour pousser le test de manière intensive, surtout avec un programme de visites "hors géocaching" déjà bien garni. Mes accompagnatrices apprécient le géocaching, certes, mais n'en font pas leur priorité (et savent aussi s'en passer). Nous avons ainsi privilégié la découverte de certains sites "autrement", ce qui, d'une part, n'est pas désagréable et, d'autre part, peut malgré tout être parfois concilié avec la recherche de boites.


SPOIL : je repartirai de Haute Bretagne sans avoir validé ses 132 trésors



Point nettement plus emmer... nettement plus ennuyeux (pardon), le test a été effectué durant la maudite crise sanitaire liée au (à la ?) COVID-19, et plus exactement entre deux confinements. A la joie incommensurable de retrouver l'air frais, le géocaching et le tourisme, se sont malheureusement mêlées quelques aigreurs par rapport à certaines restrictions exceptionnelles, notamment le retrait des crayons et des logbooks dans les caches des Trésors de Haute Bretagne. Pas de trace écrite de nos découvertes, sans doute pour limiter au maximum les manipulations et échanges "physiologiques" pendant ce délicat contexte sanitaire. En revanche, et contrairement à certains concepts similaires d'autres régions, l'essence même de ce jeu a été conservée dans les boites : les fameux badges représentant les Korrigans.


Les quoi ? Les Korrigans ! Si, comme moi, votre culture bretonne se limite aux biscuits St Michel et aux singles de Manau, sachez que les Korrigans sont des créatures des légendes bretonnes, proches des lutins. Je vous déconseille vivement de chercher à quoi ressemble un Korrigan sur Google Images, d'une part parce que vous risquez fortement de faire des cauchemars, et d'autre part parce que ceux des Trésors de Haute Bretagne sont très différents. Le concept se voulant à destination de toute la famille, les personnages sont aussi colorés que souriants.


13 Korrigans à table : aïe !! Vivement la prochaine saison...



Le voilà le plus remarquable des aspects de ce concept, la géniale trouvaille autour de laquelle s'oriente tout le jeu : ses personnages ! Si l'histoire et l'univers ne semblent servir que de prétexte pour introduire les Korrigans et justifier leur présence dans le jeu, ce sont bien les créatures qui sont au centre des Trésors de Haute Bretagne, et cela à plusieurs niveaux. Tout d'abord, ils sont tous les treize extrêmement différents, physiquement, certes, mais surtout dans leurs caractères et leurs appétences. Concrètement, chacun est lié à une thématique du territoire et du patrimoine breton : Queen Aman vous fera découvrir l'Histoire (riche) de la Haute Bretagne tandis que Beursalec partagera avec vous les secrets de la gastronomie (aussi riche) locale ; Rouledépecs lui vous guidera vers les célèbres menhirs et autres dolmens alors que Panosolec s'intéressera plutôt à l'écologie ; etc. Cela permet non seulement d'attirer l'œil du touriste sur les véritables trésors de la région, mais aussi d'orienter les visites en fonction des envies de chacun ..... sans oublier l'aspect collectionnite des plus faibles d'entre nous, dont je fais honteusement partie ! Pour rappel, chacun des Korrigans a droit à son badge, présent par poignées dans les boites des parcours aux thématiques correspondantes. Par conséquent, si vous cherchez à regrouper l'ensemble des badges au grand complet (« Attrapez-les tous ! »), cela aura un impact sur la sélection des Trésors que vous tenterez de trouver, quitte à ajouter quelques kilomètres de déplacement au compteur, pour le plus grand plaisir des enfants ..... ou le mien. Mais attention, les choses ne sont pas toujours aussi simples, et l'obtention de certains badges demandera des efforts supplémentaires.


Parmi les Korrigans, le « roublard » Darkann ou le « bienveillant » Korry Gan ne se laisseront pas facilement accrocher à votre veste ou votre sac à dos ! Pour les débusquer, il vous faudra venir à bout de quêtes nécessitant de valider une liste de parcours définie, et parfois de résoudre une énigme finale pour obtenir les coordonnées finales. Si l'on devait faire le parallèle avec le géocaching, les quêtes des Trésors de Haute Bretagne s'apparentent aux mysteries bonus que l'on retrouve sur certaines séries de caches. Bien évidemment, ne comptez pas sur moi pour raconter les émotions procurées par une quête : avec mes trois petits jours de vacances, ces quêtes ne resteront qu'un doux rêve inaccessible. En revanche, j'ai eu l'agréable surprise de décrocher quelques fanions, ce que l'on pourrait comparer à des trophées ou à des achievements dans le monde du jeu vidéo, ou encore aux souvenirs dans celui du géocaching. En résumé, ils font office de "médailles virtuelles" épinglées à votre tableau de chasse en fonction de certains objectifs ou de certaines actions à accomplir. Bien que les intitulés de ces fanions soient relativement obscurs et non accompagnés d'un descriptif précis, certains marquent des paliers liés au nombre de découvertes, d'autres semblent récompenser les plus rapides (les FTF, STF et TTF que nous connaissons), et d'autres encore, simple supposition, ont l'air de faire référence à la complétude de quêtes, voire d'une thématique de parcours (autrement dit la découverte de tous les trésors liés à un Korrigan).


En quête de challenges à relever ?



Toutes ces informations sont consultables doublement, aussi bien sur le site Internet que sur l'excellente application (disponible sur iOS et Android). Une inscription (gratuite) est nécessaire, aucune passerelle n'étant proposée avec le compte de géocacheur ..... ce qui apportera un léger bémol dont nous rediscuterons plus tard. Ceci étant dit, les deux solutions techniques fonctionnent parfaitement et, selon moi, se complètent. En plus de présenter le jeu et son univers, le site m'a personnellement beaucoup servi dans la préparation avant le départ. Tout en étant géographiquement éloigné du terrain de jeu, il m'a notamment permis de consulter la carte des parcours et de sélectionner ceux qui pourraient entrer dans notre champ de visite. Il est à noter que chaque page de cache est accompagnée d'une version PDF téléchargeable reprenant les caractéristiques de la cache (thématique, type, difficulté, ...), les dialogues entre Korrigans, les coordonnées des waypoints, les questions permettant de relever les indices chiffrés, et enfin la formule servant à calculer les coordonnées finales. De quoi palier à une absence de réseau ou à une panne de batterie, même si l'utilisation de l'application en direct sur le terrain est aussi appréciable qu'intuitive.



Compte-rendu de l'expérience

Justement, il est temps désormais de nous diriger vers la Haute Bretagne et de rendre compte de l'expérience. Avant de revenir individuellement en détails, cache après cache, sur les 74 parcours visités (bon, ok, j'ai peut-être légèrement gonflé les stats...), j'aimerai d'abord évoquer le principe général, si vous me le permettez, en détaillant l'application, son fonctionnement et ses manipulations. Au commencement, il n'y avait rien. Enfin, si, n'importe quoi, il y a ça à l'ouverture de l'appli :


Si vous ne comprenez pas de quoi il s'agit sur l'illustration ci-dessus, soit vous n'avez rien lu de mes explications précédentes, soit mes explications étaient complétement nu... Non, c'est forcément vous qui n'avez rien lu.



La capture ayant été réalisée au cœur de ma chère et tendre Picardie, c'est sans grande surprise qu'aucun Trésor de Haute Bretagne n'a été détecté dans un rayon de 20 kilomètres, mais je peux vous garantir que, une fois arrivé dans la bonne région, cela fonctionne parfaitement. Tout débute donc par la sélection d'un parcours, soit parmi ceux géolocalisés aux alentours (j'vous dis qu'ça marche !!), soit par l'outil de recherche qui permet de filtrer les résultats selon les thématiques (indispensables pour les chasseurs de badges), les requis d'une quête, le niveau de difficulté, la distance et/ou la durée du parcours. Peut-être aurait-il été intéressant de disposer d'un filtre en fonction des types de caches : sauf erreur de ma part, on en distingue trois parmi les Trésors de Haute Bretagne. En utilisant des termes familiers des géocacheurs, et en les classant par répartition croissante, on retrouve quelques mysteries (liées aux quêtes), davantage de tradis (les coordonnées finales sont fournies dès le départ), et majoritairement des multis (les coordonnées finales ne sont révélées qu'après avoir validé un certain nombre de questions/waypoints). Les organismes de tourisme ayant choisi de faire connaitre leur patrimoine essentiellement à travers des parcours à étapes, pour mon plus grand plaisir, c'est au déroulement des multis que je me consacrerai dans la suite de ce compte-rendu. En voici une sélectionnée avec soin et amour (et hasard) :


A gauche : version Trésors de Haute Bretagne. A droite : version Géocaching.



La plupart des Trésors de Haute Bretagne étant doublés sous forme de géocaches officielles (la page relative à un Trésor sur le site www.tresorsdehautebretagne.fr indique si c'est le cas ou non, par la présence ou l'absence d'un lien vers son équivalent sur www.geocaching.com), je vous ai mijoté ce comparatif aux petits oignons entre les deux applications (thermostat 7). On retrouve bien entendu dans les Trésors de Haute Bretagne quasiment toutes les caractéristiques de son aîné dont il s'inspire : le nom de la cache [A], son type [B], sa cotation (simplifiée) [C], le(s) waypoint(s) [D], les logs [E], le descriptif [F] et même certains attributs [G]. Ce n'est pas tout, et il faut saluer l'ajout de précisions originales et inspirées : l'inévitable thématique et son Korrigan bien sûr, mais aussi la durée estimée et la distance à parcourir, deux indicateurs très intéressants qui peuvent peser dans la balance au moment du choix du parcours, pour ceux qui manquent de temps par exemple, ou encore pour une pratique avec des enfants. Ça alors ! C'était justement (doublement) mon cas...


Une fois qu'un parcours est désigné, l'ultime choix sera donc de déterminer l'application qui nous accompagnera sur le terrain. Si l'application officielle de Géocaching propose selon moi un meilleur système de guidage, boussole et orientation automatique de la carte en tête, je trouve que le suivi d'une multi est facilité sur les Trésors de Haute Bretagne. Plutôt que de consulter la liste des waypoints et des questions associées, on évolue page après page à la lecture des dialogues entre Korrigans, ces derniers s'adressant aussi bien aux enfants par leur humour qu'aux plus grands en partageant anecdotes, culture locale et faits historiques. D'une étape à l'autre, les scènes sont entrecoupées de questions d'observation : un sympathique prétexte pour récolter les indices de la multi.


Une chance sur dix d'avoir mis (au hasard) la bonne réponse !



Les réponses qui vous seront demandées seront inévitablement numériques, puisque chacun de ces chiffres sera utilisé dans le calcul des coordonnées finales. Mais, contrairement à l'application Géocaching, tout cela restera transparent, et il n'y aura besoin de sortir ni un carnet pour noter chacun des indices, ni la calculette pour la conclusion mathématique. L'application des Trésors de Haute Bretagne se charge de tout, aussi bien pour l'enregistrement des réponses que pour le calcul final. A ce propos, si erreur il y a eu, vous en serez averti lors de la finalisation du parcours et l'application vous aiguillera très gentiment vers la ou les réponse(s) à revoir : une variante intuitive, simplifiée, mais aussi plus précise des checkers que nous connaissons. Les coordonnées finales en poche, il ne reste plus qu'à aller débusquer la boite. Comme spécifié plus haut, les caches étaient temporairement privées de leur logbooks ..... mais pas désespérément vides : parmi les dizaines de badges se glissait un code mystère à retaper sur l'application dans le but de valider la découverte, mais aussi de prouver son passage. Une idée très inspirante, n'est-il pas ? (suivez mon regard)


Le monde des Korrigans n'est pas celui des Bisounours : pas si naïfs les lutins !



Reste enfin une dernière action pour accrocher le parcours à votre tableau de chasse breton : loguer (électroniquement/virtuellement). Pour cela, on retrouve la traditionnelle zone de texte afin d'y saisir un commentaire (s'il vous plait, évitons de nous contenter d'un ridicule "MPLT", par pitié) et la possibilité d'illustrer nos aventures avec moult photos, exactement comme pour le géocaching. Néanmoins, si derrière votre cœur de chasseur de Trésor de Haute Bretagne se cache aussi un géocacheur, il vous faudra répéter l'opération sur l'autre application (juste le log, pas le parcours complet ..... oui ben je préfère préciser quand même) car il n'y a pas de passerelle technique entre les deux concepts : deux applications (ou sites) différentes, deux comptes distincts, deux logs à rédiger.


Maintenant que vous connaissez le fonctionnement global des Trésors de Haute Bretagne, terminons le compte-rendu avec quelques exemples en passant en revue les 6 parcours que nous avons suivis avec bonheur.


1/6 - Le Grouin dans les buissons

GC Code : GC2J0MF


A peine arrivés dans la région, les valises même pas encore déposées dans le gîte qui nous accueillerait durant ces trois jours, l'envie de nous dégourdir les jambes après plusieurs heures de route sous la pluie est collective, d'autant plus que la Bretagne nous accueille avec un joli soleil (non non, ce n'est même pas une blague). Je vois dans cette météo clémente un signe pour une petite balade côté nature, avec en ligne de mire la pointe du Grouin. Cette décision fut absolument sans regret, et même, bien au contraire, ce que j'ignorais à ce moment, ce site serait mon coup de cœur de notre court séjour.




Je suis tombé amoureux de l'endroit, de cette pointe de terre qui s'enfonce dans les eaux bleues, de ce point de vue incroyable depuis l'une des extrémités de notre territoire. Le visage frappé par le vent, les oreilles par le bruit des vagues sur les rochers, je m'y suis senti à la fois impressionné, libre et apaisé. J'aurais pu y passer des heures, à contempler ce panorama avec l'horizon pour seule limite. Mais l'appel de la cache retentit, avec ce premier Trésor de Haute Bretagne plutôt particulier puisqu'il s'agit d'une tradi : un parfait échauffement pour débuter l'expérience ! En approchant du PZ, le contenant est visuellement repéré parmi les pierres, et après quelques minutes de patience à attendre que les touristes moldus s'éparpillent, je peux finalement mettre la main sur mon premier Trésor de Haute Bretagne :



La cache ne surprendra pas les géocacheurs par le choix du contenant : une boite tupperware, classique, de taille small, avec pour signe distinctif un couvercle estampillé Trésors de Haute Bretagne. En revanche, en la secouant, un agréable son laisse deviner un contenu plutôt fourni, et l'ouverture confirme ce que nous attentions tant :




Ravi de faire votre connaissance Captain O'ssec ! Le Korrigan représentant la mer est le premier à être épinglé sur le sac à dos des filles. Premier Trésor de Haute Bretagne, premier badge, mais aussi premier fanion remporté :



Me voilà récompensé pour avoir validé ma première découverte ! Si en plus de vouloir collectionner les badges, l'envie prend aux enfants de vouloir cumuler les fanions (et je ne parle même pas des quêtes cachées), il faudrait sérieusement envisager un déménagement dans le coin. Ceci n'étant pas à l'ordre du jour, nous nous contenterons par la suite de viser quelques badges, tout en privilégiant les visites dans le secteur où nous nous sommes posés.


2/6 - Les secrets de la gargouille

GC Code : GC2XBQN


Histoire de rentabiliser notre première (demi)journée au maximum, nous nous dirigeons en fin d'après-midi vers Cancale. Nous avions prévu de partir à la découverte de cette commune et de son port, et quoi de mieux qu'un Trésor de Haute Bretagne (ou plusieurs) pour nous guider dans les rues cancalaises ? La thématique associée à notre deuxième parcours est encore la mer, mais cette fois, c'est sous la forme d'une multi qu'est référencé cet autre trésor du Captain O'ssec. Très franchement, même si beaucoup de géocacheurs n'affectionnent guère ce type de cache en raison de sa longueur, c'est exactement ce qui correspond à la découverte touristique d'un patrimoine. Ainsi, c'est par étapes que nous visitons Cancale, de waypoint en waypoint, tantôt dans les ruelles, tantôt en bord de mer.



Entre soleil, légère pluie et arc-en-ciel, la balade est vraiment agréable, oxygénante, relaxante. Le contexte sanitaire offre au moins l'avantage de déambuler dans des endroits quasi déserts, ce qui nous permet notamment de chercher en toute tranquillité aux coordonnées de la cache, à quelques pas d'un splendide lieu surprise pour le spot final. Le contenant et le contenu n'ont déjà plus de secret pour nous. Bis repetita : même boite et même badge pour cette deuxième expérience.




3/6 - Coquillages et crustacés

GC Code : GC5ZYY8


Hors de question pour nous (enfin surtout pour moi) de quitter Cancale sans aller taquiner un autre Trésor de Haute Bretagne ! D'autant plus qu'il y a une possibilité d'agrandir la collection de badges grâce à Beursalec, Madame le Korrigan en charge du patrimoine gastronomique des environs ! Ici, à Cancale, la célébrissime spécialité est l'huître. Alors même si le soleil commence doucement à plonger vers la mer, je compte bien en apprendre davantage sur ce mollusque bivalve grâce à la conversation très instructive entre Beursalec et Korry Gan.




Pour cela, il faut avant tout parvenir à convaincre les filles de quitter la plage alors qu'elles débutent une énième collection : celle de coquillages ! Les négociations ne prennent pas trop de temps (merci les badges), et heureusement car du temps, nous n'en disposons plus de beaucoup : la tombée de la nuit est proche ! La bonne nouvelle, c'est que cette cache est de type traditionnel, et nous irons par conséquent droit au but, la niniche au bec, avec les coordonnées finales déjà en poche. Du temps sera également économisé au moment de la recherche grâce à un spot à l'écart bien inspiré, et surtout une boite visible et rapidement trouvée pour qui sait où poser les yeux.




La troisième boite du jour est identique aux deux précédentes, mais quel immense plaisir pour petits et moi de trouver sous le couvercle un nouveau badge par poignées ! Nous savourons d'abord l'ajout du badge "gastronomique" (jeu de mots camarades !!) à notre collection, puis le magnifique panorama qui, en quelques minutes, s'est complétement métamorphosé. Les vives couleurs du jour ont laissé place aux scintillements de la nuit, et dans les deux cas, le point de vue en hauteur sur Cancale est incroyable.



4/6 - Dol, la mystérieuse

GC Code : GC6TQKT


La famille Teuche (avec un "e") en mini vacances chez les Bretons, jour 2 ! La plupart de cette deuxième journée passée chez les voisins normands à la découverte de l'unique Mont Saint-Michel, il nous reste quelques petites heures pour une halte sur l'itinéraire du retour vers le gîte. Ce sera l'occasion pour nous d'endosser le costume de géotouristes à Dol-de-Bretagne, en jouant sur plusieurs tableaux. Concrètement, nous nous y sommes aventurés à travers deux multis (made in Trésors de Haute Bretagne bien entendu) et deux Adventure Labs, alternant les unes et les autres. Autant vous dire que la batterie de l'iphone a souffert...


Pour être honnête (qui a dit « pour une fois » ?), ce premier circuit dolois ne fait pas partie de nos meilleurs souvenirs. Ce n'est pourtant pas la faute au Comité Départemental de Tourisme qui a su attirer notre regard sur différents points remarquables de la ville, et nous abreuver d'informations et d'anecdotes via les dialogues entre Korrigans. Non, la pierre est plutôt à jeter (au sens figuré, soyons d'accord) sur l'énorme nuage qui a fait s'abattre sur nous une pluie diluvienne, digne des plus grands clichés sur la Bretagne. Bien que nous nous soyons abrités sous les auvents d'une pâtisserie, une part de kouign amann à la main, le temps de laisser passer le déluge, cette averse nous a pas mal refroidis, dans tous les sens du terme. Pas de quoi nous laisser abattre pour autant, et nous avons courageusement poursuivi cette multi jusqu'au bout. Contrairement à la chaleur, les sourires ont même fait leur retour en fin de session, grâce au charme d'un très mignon petit chemin menant au spot final. Pour conclure en beauté et récompenser mes accompagnatrices, j'ai même demandé aux enfants de prendre les devants vers le PZ afin de leur laisser l'honneur de trouver la cache, ce qu'elles ont fait avec brio ! Et là... C'est le drame...



Aucun doute possible, ce n'est ni une ciste, ni un tupperware oublié durant la pause déjeuner, ni même une géocache "quelconque" : il s'agit assurément d'un Trésor de Haute Bretagne ! Mais où sont passés les badges ??? NOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!!! Pourquoi ? POURQUOIIIIIIIII ????? A l'inverse, alors qu'ils devraient être temporairement absents des boites, un logbook (de fortune) est bien présent. C'est plutôt sympa de retrouver une vieille habitude en laissant trace de notre passage à l'aide d'une signature de logbook, mais vous ne pouvez pas imaginer un dixième du quart de la gigantesque déception des filles. Comment faire pour leur remonter le moral ..... ?


5/6 - De Victor Hugo à Chateaubriand

GC Code : GC1WVHP


Sur le retour vers la voiture, je consulte de nouveau l'application pour voir si un autre Trésor de Haute Bretagne est réalisable à Dol-de-Bretagne. Première bonne nouvelle : oui, il y a une autre multi ! Deuxième bonne nouvelle : le badge correspondant n'est pas encore nôtre (thème "urbain", comme la précédente cache vidée de ses badges) ! C'est tout ce qu'il faut pour remotiver mes troupes et leur... Ha... Mauvaise nouvelle : le parcours me parait trop laborieux pour les enfants qui commencent à laisser paraitre la fatigue accumulée au cours de cette longue journée touristique.


Non, non, hors de question de terminer sur une fausse note !! Mais comment faire alors ? [notez au passage le dramatique suspense insoutenable, mis en valeur par un époustouflant jeu d'acteur et une écriture des plus fines]


Je lance malgré tout le parcours, afin d'y observer en détails les questions posées... Je fais alors appel à ma mémoire (plusieurs waypoints ont été approchés au cours de notre visite, dont certains en jouant aux Adventure Labs), à quelques photos prises ici et là, ainsi qu'à un soupçon d'astuce pour les réponses manquantes. Je saisis les indices relevés, et le tour est joué (comme disent les jeunes) : la vérification est correcte, les coordonnées finales me sont livrées ! Il n'y a plus qu'à légèrement déplacer la voiture pour aller récolter (difficilement) notre cinquième Trésor de Haute Bretagne et par la même occasion notre troisième badge, à l'effigie de l'urbain Barbobec.




Caramel au beurre salé sur la crêpe (l'équivalent de notre "cerise sur le gâteau"), notre obstination et notre persévérance seront récompensées par une autre excellente surprise, avec l'obtention de notre second fanion, saluant ainsi la découverte de notre cinquième Trésor de Haute Bretagne ! Tout est bien qui finit bien, à plus d'un titre, et cette double prime vient rapidement balayer déception et fatigue des enfants.



Quelques mots avant de passer à l'ULTIME Trésor de Haute Bretagne... Je tiens à saluer le professionnalisme et la réactivité du Comité Départemental du Tourisme de Haute Bretagne, à la tête de ce concept et des parcours associés. N'y cherchez pas un sponsoring ou de la publicité déguisée (je prie pour que cette phrase soit un jour crédible), mais simplement une volonté de ma part de rendre honneur aux grandes qualités du CDT Haute Bretagne. Evidemment, c'est un hommage qui est dû à la composition des parcours, à la sélection des sites mis en avant, ou encore à la maintenance des caches (dont l'approvisionnement en badges) et à la communication autour du dispositif. Mais si j'en parle ici et maintenant, c'est pour citer un autre exemple, plus singulier, lié à nos "mésaventures" sur la multi Dol, la mystérieuse. Très certainement après avoir lu mon log mentionnant notamment l'absence de badges dans la boite, le CDT m'a contacté non seulement pour s'excuser de la déconvenue, mais surtout pour me proposer un envoi postal du badge manquant. J'ai répondu en déclinant l'offre, compte tenu de notre rattrapage sur l'autre Trésor de Dol-de-Bretagne, mais en les remerciant sincèrement pour leur offre et leur sympathie. Chapeau !


6/6 - Qui va piano, va sano

GC Code : GC631ZC


Dernière journée de notre séjour, dernière destination de la liste, et dernier Trésor de Haute Bretagne pour cette cuvée octobre 2020 ! L'acte final de nos explorations bretonnes a pour décor Saint-Malo, un incontournable du secteur où nous résidions, avec une journée clairement découpée en deux. La matinée fut consacrée à la visite de la ville, souvent en déambulant à l'instinct à travers les rues, parfois en étant guidé par quelques géocaches traditionnelles, régulièrement en suivant les étapes d'une Adventure Lab longeant les remparts. Portes de la ville, boutiques, panoramas en bord de mer, curiosités architecturales, sites historiques : cette promenade plus ou moins hasardeuse nous a permis d'apprécier la riche partie intramuros de Saint-Malo. Et nous qui n'avions pas encore succombé aux sirènes des crêperies bretonnes, nous avons profité d'une longue et relaxante pause déjeuner pour engloutir galettes et crêpes, et troquer les masques chirurgicaux contre les bolées de cidre.


Vous comprendrez aisément qu'après une telle orgie, une bonne grosse balade digestive s'impose. Cela tombe bien, j'ai exactement ce qu'il faut pour nos estomacs alourdis ! Que diriez-vous d'une visite différente, qui fait marcher, et avec un nouveau badge en ligne de mire ? C'est tout ce que représente le Trésor de Haute Bretagne "Qui va piano, va sano", avec plusieurs kilomètres de marche le long de la digue du Sillon, accompagnés par Kronomec, le plus sportif des Korrigans. En route !



Certes, la météo n'est pas parfaite, mais nous positivons en nous répétant que la pluie n'est pas de la partie. Oui, le ciel est nuageux et le vent souffle, mais cela présente l'avantage d'offrir de belles vagues aux surfeurs malouins. Ils feront ainsi partie des nombreuses distractions pour les enfants qui ne verront pas les minutes et les kilomètres passer, parmi les planches à voile, les bateaux, les coquillages, et même le sable.



A ces pauses pleines de simplicité viennent s'ajouter les waypoints de la multi, jouant à merveille leur partition en attirant notre regard sur les curiosités de ce bord de mer : par ici le domaine maritime général avec les brise-lames, par là des richesses plus singulières avec les détails des façades. La longue marche est vraiment séduisante, le bon bol d'air iodé est extrêmement apprécié. Et ce n'est pas le Trésor de Haute Bretagne qui viendra entacher cet après-midi, bien au contraire, puisque les indices sont empochés sans difficulté. Notre Team bien rodée s'éloigne alors légèrement du littoral pour se diriger vers les terres, et plus précisément vers les coordonnées finales. Bien qu'épuisées par ce circuit et par trois jours de visites intensives, c'est en courant que les filles parcourent les dernières dizaines de mètres qui les séparent du PZ. Sur la ligne d'arrivée les attend notre dernière cache bretonne :




STUPEUR !!! Qu'est-ce que c'est que cette boite ??? Elle est ronde !!! Nous qui avions enchainé cinq boites rectangulaires identiques, nous sommes complétement déboussolés par cette nouvelle forme du contenant ! Blague à part, la véritable surprise réside dans la présence d'un logbook. Fort heureusement, cette fois il ne prend pas la place des Korrigans : la boite déborde de badges, et nous pouvons ainsi agrandir encore un peu notre collection grâce à Kronomec, quatrième et dernier Korrigan à finir épinglé au tissu. C'est idéal pour terminer ce parcours, idéal pour achever notre expérience sur les Trésors de Haute Bretagne, idéal pour conclure nos vacances bretonnes ..... et idéal pour redonner un peu d'énergie aux enfants auxquels j'apprends qu'il ne s'agissait pas d'une boucle, mais que le trajet inverse nous attend pour le retour.



3 jours de vacances - 6 Trésors de Haute Bretagne tentés - 100% de réussite - 4 badges collectés et autant de thématiques différentes abordées - 2 fanions en guise de trophées. Voilà pour le bilan comptable ! Mais globalement, qu'en est-il du ressenti personnel et des appréciations subjectives ?


Allez, plus que 126 à trouver !


Conclusions

Inutile de vous rappeler, à vous les aficionados de la saga "J'ai testé pour vous (et un peu pour moi...)", comment les conclusions sont tirées ici. Quant aux p'tits nouveaux, vous allez simplement déguster un comparatif des points positifs VS. les points négatifs, suivi de mon bilan par rapport à cette (très très chouette) expérience.

+ l'univers des Korrigans

+ la thématisation des parcours

+ les badges (et la tentation de les collectionner)

+ fanions et quêtes ajoutent des objectifs de jeu

+ un outil touristique formidablement efficace

+ maintenance, entretien et suivi "professionnels" par le CDT Haute Bretagne

+ une couche supplémentaire au géocaching

- inscription supplémentaire (compte géocaching non compatible) et double log à rédiger

- guidage GPS techniquement en-dessous

- conditions d'obtention des fanions obscures

- des caches simples et sans camouflage travaillé

- pas de logbook durant mon test

Avec le peu de temps dont je disposais, je n'ai pas pu m'aventurer sur de nombreux parcours, et par conséquent vous proposer un test des plus complets. Néanmoins, et justement en si peu de temps, cet aperçu, aussi court et rapide fut-il, m'a conforté dans tout le bien que je pensais de ce concept. Les Trésors de Haute Bretagne ont pleinement répondu à mes rêves et attentes, et m'ont surtout procuré beaucoup de plaisir. Cela se constate numériquement en confrontant les points positifs et négatifs précédents, et par-dessus tout, les considérables avantages écrasent sans discussion les maigres inconvénients que j'ai dû aller gratter. Je ne vois pas comment un géocacheur pourrait ne pas apprécier les Trésors de Haute Bretagne, puisqu'on y retrouve les mêmes composantes et le même système de jeu, agrémentés d'un univers aussi coloré que maitrisé, régulièrement enrichi de nouveautés (personnages, thématiques, parcours, quêtes, événements, ...). Je ne vois pas non plus ce qui pourrait déplaire à un enfant, entre les dialogues de Korrigans et les badges à collectionner. En ce sens, les Trésors de Haute Bretagne sont un énorme atout pour motiver les plus jeunes à marcher et/ou découvrir le patrimoine local. C'est finalement une mission accomplie pour le Comité Départemental du Tourisme de Haute Bretagne qui est parvenu à donner envie à toute la famille de revenir dans la région, aussi bien pour prolonger le test que pour découvrir les autres trésors, qu'ils soient culturels ou sous la forme de badges.


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