Les 10 caches de Arnokovic
Après quasiment deux ans d'absence, la série d'articles "Les 10 caches de ..." fait son retour en cet humide mois de novembre avec un nouveau participant mystère (un mystère rapidement résolu rien qu'en lisant le titre ou en regardant la vignette d'illustration...). Pour rappel, il s'agit d'un recueil d'interviews de géocacheurs aux caractéristiques différentes. Qu'ils soient des joueurs expérimentés par le nombre d'années ou le nombre de trouvailles, qu'ils oeuvrent pour la communauté en tant que lackeys ou organisateurs de Mega, qu'ils partagent leurs aventures sous la forme d'un blog ou d'une chaine Youtube, ce sont tous des passionnés qui ont énormément d'histoires et d'anecdotes à partager. J'essaie au maximum de varier les profils, mais le format d'interview reste le même puisque chacun nous raconte sa vie de géocacheur à travers 10 caches : sa première cache, son camouflage préféré, sa boite favorite, son plus beau spot, son event, son DNF, son énigme préférée, sa cache la plus sportive, son meilleur souvenir, et enfin une dernière cache bonus.
Ce mois-ci ... pardon ... cette année, c'est Arnokovic qui a accepté mon invitation. Ce pseudo ne vous est pas inconnu ? Il n'y a rien d'étonnant à cela... Vous êtes probablement déjà tombé sur l'un de ses logs, puisqu'avec plus de 65000 découvertes, il est actuellement le quatrième joueur français. A moins que vous ayez lu son pseudo sur la couverture de son livre ? En effet, Arnokovic est l'auteur de "Geocaching - 15 parcours pour vivre l'aventure", un recueil de quinze de ses géoaventures que j'ai eu autant de plaisir à déguster qu'à vous rapporter sur ce blog (c'est peut-être là d'ailleurs que vous avez découvert Arnokovic, qui sait ?). Raconter et partager son expérience de géocacheur autour de différentes thématiques, c'est une démarche que je ne peux que saluer (#les10cachesde), soutenir et encourager, en particulier lorsque l'écriture est aussi fluide et agréable que celle d'Arnokovic. Alors avant de l'attaquer en justice pour vol de concept, je me suis permis de lui réclamer un petit extra (après tout, il lui reste au moins 64985 histoires à raconter, ça laisse un peu de marge de manoeuvre). C'est donc au tour d'Arnokovic de passer au grill des 10 caches, avec une contrainte supplémentaire par rapport à ses prédécesseurs : interdiction de reprendre l'un des 15 parcours évoqués dans son livre ... à l'exception d'un seul et unique joker laissé gracieusement à Arnokovic. Ma bonté me perdra...
« Je m'appelle Arnaud, je vis à Paris et mon pseudo est Arnokovic, contraction de mon prénom avec le joueur de tennis Novak Djokovic. Lorsque j'ai découvert le geocaching je faisais beaucoup de tennis, et mon entraîneur m'avait appelé comme ça un jour, et c'est resté. Depuis tout petit on m'appelle aussi "Nono" mais c'était pris quand je me suis inscrit alors j'ai opté pour Arnokovic :) »
« J'ai découvert le geocaching grâce à ma collègue Blinette. Un midi, avec un autre collègue, nous l'avons suivie pour faire une multi et j'ai trouvé ça amusant. C'était en 2009 et il m'a fallu un an et 9 caches trouvées en compagnie de Blinette avant mon inscription (c'est d'ailleurs Blinette qui a ouvert mon compte). En 2010, la machine était lancée :) »
« On ne va pas se mentir, je suis tombé dans la marmite, et très vite le jeu a été une révélation. Je me souviens que lorsque j'en ai parlé à mes parents, ma maman m'a répondu que ce jeu était fait pour moi : curieux, adorant marcher/randonner, faire des photos, rencontrer des gens, chiner un peu partout... elle avait raison ! »
« On va dire que j'aime beaucoup de choses dans le jeu. Je prends autant de plaisir sur un power trail à faire du chiffre que sur un chemin de rando en montagne pour aller dénicher une cache. J'adore les challenges et ce que je préfère, ce sont les vieilles caches. Je suis d'ailleurs très fier d'avoir accompli le "Jasmer" (challenge nécessitant de trouver une cache par mois de pose depuis le début du jeu, soit de mai 2000 à nos jours). J'ai la chance de pouvoir pas mal voyager, et à chaque fois que je me rends aux Etats-Unis, j'essaye de trouver des caches historiques, de 2000/2001, car on peut dire qu'il y en a beaucoup en comparaison avec la France. Je pose assez peu de caches mais j'en ai quelques unes, notamment à Paris autour de la Tour Eiffel, alors évidemment mes caches sont très fréquemment visitées. »
« L'autre aspect du jeu que j'affectionne particulièrement, c'est sa communauté. J'adore le côté social du jeu, alors je n'hésite pas à participer aux events. En 14 années de jeu, j'ai participé à un peu plus de 1000 events en cumulant toutes les caches de ce type. J'en organise moi-même très régulièrement. On dit que les meilleurs trouvailles, ce sont les autres géocacheurs. Et c'est tellement vrai ! Je me suis fait de très bons amis grâce à ce jeu. »
« Parallèlement, je suis bénévole de la communauté du geocaching depuis 2016 en tant que traducteur. Je ne suis évidemment pas seul mais si vous utilisez l'appli geocaching ou Adventure Lab en français, il y a de fortes chances que la traduction ou la validation soit passée par moi. Il en est de même pour les articles liés aux différents challenges de souvenirs, les newsletters, le site geocaching ; bref toute communication émanant du Geocaching HQ en français est traduite par l'équipe. Nous traduisons également les 18 films finalistes du GIFF chaque année pour générer les sous-titres. Voilà dans les grandes lignes le géocacheur que je suis ! »
1 - Sa première cache
La Tour aux figures
GC code : GCZQBT
« Une multi posée par les ouaouaron. La cache est depuis archivée. La cache se situait sur le parc de l’Île-Saint-Germain à Issy-les-Moulineaux. Je travaillais non loin de là et c’est ma collègue Blinette qui nous a proposé à Philippe (un autre collègue) et moi de l’accompagner pour une petite balade après le déjeuner. Pour Philippe et moi, c’était un prétexte pour se dégourdir les jambes avant de reprendre le taf. Notre collègue Blinette nous parlait du geocaching depuis quelques temps déjà et ça avait l’air sympa, alors on a suivi. Pour démarrer j’ai donc eu droit à une multi. Vu que la cache est archivée, je ne spoilerai rien en disant qu’elle se trouvait dans le tube d’un panneau. C’est moi qui l’avait trouvée, et Blinette avait signé le logbook en ajoutant les pseudos « Philippe et Nono les moldus ». Par la suite j’ai accompagné Blinette à quelques reprises et à chaque fois elle me disait « bon, quand vas-tu ouvrir un compte geocaching ? » et c’est finalement en septembre 2010, soit un an après ma première trouvaille, que Blinette m’a ouvert un compte geocaching. »
2 - Son camouflage préféré
L'école d'horticulture
GC code : GC5GJTM
« Pas facile de citer une cache. Mais c’est incontestable, les plus beaux camos sont signés fran6ois, poseur parisien qui a sévi pendant de nombreuses années et qui n’est hélas plus actif, en tout cas plus depuis quelques années. Je vais citer "l’école d’horticulture" (GC5GJTM) qui se trouvait au Jardin du Luxembourg à Paris. »
« Un camo absolument redoutable : sur une grille, un barreau était cassé et donc manquant. L’owner avait reproduit un barreau et l’avait peint, à l’identique. On n’y voyait que du feu, et à moins de mettre la main dessus et de réaliser que quelque chose bougeait, il était impossible de distinguer la supercherie. Fran6ois a posé bien d’autres caches qui m’ont donné beaucoup de fil à retordre ! »
[NDLR] Alors ? La voyez-vous ?
3 - Sa boite favorite
The Raven's Labyrinth
GC code : GC35BKD
« Comme je ne peux pas citer de caches déjà mentionnées dans le livre, je vais rendre hommage à une cache qui m’a vraiment bluffé aux Etats-Unis. Il s’agit de "The Raven's Labyrinth", cache hélas récemment archivée. Elle se trouve dans un parc à Prescott dans l’Arizona. La cache était énorme et se trouvait à la vue de tous sans que les moldus sachent qu’il s’agissait d’une cache. Car aux yeux de tous, la cache était un présentoir de dépliants avec des cartes du parc et diverses activités touristiques de la région. »
« En y regardant de plus près, on voyait que le dessus était scellé par un cadenas. Grâce à un code, on pouvait récupérer une clé dans un lock-n-lock à proximité et la clé ouvrait le cadenas. Et là, on découvrait un plateau sur lequel se trouvait un jeu : imaginez une bille qui circule dans des rails, un peu comme un flipper. De part et d’autre du plateau, des manettes pour jouer sur l’équilibre, et c’est comme ça qu’on faisait avancer la bille. Forcément, le chemin était semé d’embûches et au moindre déséquilibre, la bille tombait et il fallait recommencer. Après quelques tentatives, la bille a atteint sa cible en suivant les rails et le contact de la bille avec le mécanisme ouvrait une porte latérale, de laquelle sortait un corbeau avec la boite. Enorme… mais ce n’est pas tout. Ça, c’était le niveau 1 qui permettait d’accéder à la cache. L’owner avait ajouté un peu de compétition : un niveau 2 qui permettait donc de poursuivre l’aventure de la bille. Tous ceux qui en venaient à bout se voyaient mentionnés sur la page de la cache dans une sorte de livre d’or virtuel. Et enfin, un niveau ultime, le niveau 3. Tous ceux qui parvenaient à finaliser le niveau 3 se retrouvaient avec leur nom de joueur gravé sur une plaque, apposée sur la cache. Etant très joueur, je tenais absolument à atteindre le niveau ultime. J’étais accompagné de mon amie Zephyrsailor et elle a été d’une grande patience puisqu’elle m’a laissé jouer, jouer, et jouer. J’ai dû passer au moins une heure… et je n’ai jamais réussi à dépasser le niveau 1 . J’ai vraiment adoré cette cache. »
4 - Son plus beau spot
Les Carrières de Paris
GC code : GC78QG8
« Incontestablement le lieu le plus dingue que j’ai découvert, et où j’ai pu retourner de nombreuses fois, c’est les carrières de Paris, plus connues sous le nom de catacombes de Paris. C’est un univers à part, c’est Paris sous Paris. Un endroit sombre, un véritable labyrinthe qui renferme ses mystères. J’ai eu la chance de m’y rendre avec des géocacheurs cataphiles qui non seulement connaissent les lieux comme leur poche et parviennent à s’y repérer les doigts dans le nez, mais aussi ils en connaissent tous les secrets et les anecdotes ; ce qui rend chaque aventure encore plus palpitante et enrichissante. »
[NDLR] C'est ici que Arnokovic a joué son joker, en reprenant l'une des caches citées dans "Geocaching - 15 parcours pour vivre l'aventure". Bien évidemment, vous n'avez ici qu'un aperçu des ses aventures parisiennes sous-terraines, et je vous encourage fortement à vous plonger (loooool) dans son livre pour en découvrir davantage.
5 - Son event
PROJECTIONS 95
GC code : GC397HH
« Le choix est très difficile car j’ai participé à beaucoup, beaucoup d’events. Le premier Méga de France en 2011 était une super expérience, le premier Giga à Munich en 2014 aussi où on a participé à tant de jeux, et puis la Block Party à Seattle en 2015 où je pourchassais les Lackeys dans l’espoir d’obtenir leur Lackey Tag… Mais je vais retenir en particulier "PROJECTIONS 95" organisé par mes amis fennet93 à l’époque, aujourd’hui FENNET. En fait à la base, les owners (Evelyne et Jean-Marc) souhaitaient organiser un event sur une journée, avec accueil le matin, café / jus d’orange / viennoiseries, et après l’event, publication de caches, chargement des GPX, distribution des roadbooks, et retrouvailles le soir pour un bon repas dans un resto, comme cela se faisait souvent à l’époque. Je dis à l’époque car cela remonte à mai 2012. J’avais suivi la préparation de l’event, sauf que les choses ont pris une ampleur que les fennet93 n’ont pas vu venir, car ce qui devait être un event simple et convivial en petit comité dans la Forêt de l’Isle Adam en région parisienne a pris des allures de mini-Méga, tant il y a eu d’inscrits pour participer à cette journée. Au final on devait être une bonne centaine alors que les owners s’attendaient à une trentaine de personnes, et tout le monde n’a pas pu participer au resto du soir qui affichait complet. Si on ajoute que les fennet93 avaient la réputation de créer des caches de qualité, en plus d’être un couple adorable et super sympa, on comprend vite pourquoi l’event a eu tant de succès. Je me souviens que beaucoup étaient revenus le lendemain (dimanche) pour poursuivre les balades, tant il y avait eu de parutions. Du beau temps, des belles caches, des copains, de la bonne humeur, on avait passé un super moment. Un volume 2 a même vu le jour 3 ans plus tard, avec près de 180 participants ! »
6 - Son DNF
Les Florets
GC code : GC2JV5T
« Aïe aïe aïe, il s’agit de la cache "Les Florets" (GC2JV5T) de Franky84. C’est une T5 située dans les dentelles de Montmirail : un site magnifique en PACA, non loin d’Avignon. Mon DNF commence à dater (15 septembre 2012). En fait je m’étais rendu sur les sentiers situés en haut des « dentelles » pour y faire toute une série de caches dont les cotations terrain étaient alléchantes. »
« Et y avait deux T5, toutes deux du même poseur. La première, j’ai tenté un accès mais la violence du mistral au sommet m’a vite calmé. Et puis j’ai tenté "Les Florets". Sujet au vertige dans les arbres, je suis plutôt à l’aise en montagne alors j’ai suivi le chemin, « pour voir », et en faisant très attention je suis arrivé à 1 mètre de la cache selon mon GPS. Et en effet, le lieu était conforme à la photo spoiler. Oui mais voilà, au moment de conclure, j’ai été rattrapé par mon vertige. Figé sur place, impossible de faire le dernier pas me séparant de la cache. Seul et non sécurisé, je n’ai pas pu. Je me souviens que le proprio m’avait contacté suite à mon DNF et la photo que j’avais postée. Il m’avait même proposé de transformer mon DNF en Found-it, ce que j’avais refusé. Ce Found-it, il devait se mériter, et se savourer. Il n‘empêche que cette anecdote m’a permis de rentrer en contact avec l’owner sur les réseaux sociaux, et 11 ans après on échange toujours de temps en temps, avec une promesse : celle de retourner venger mon DNF ensemble. »
7 - Son énigme préférée
Chimie ou Alchimie
GC code : GC2VJ7J
« Il y en a tellement. Je vais en citer une que j’avais trouvé particulièrement astucieuse. J’avais trouvé ça tellement fin, du titre à la réalisation… une énigme à première vue sur la chimie… on pense tous à une orientation sur les symboles chimiques et bim, checker rouge. Alors qu’en fait, ces éléments chimiques, il suffisait de les écrire pour réaliser qu’il fallait faire référence aux éléments correspondant aux anniversaires de mariage… et prendre le nombre d’années correspondant, et non la valeur des éléments chimiques dans le tableau périodique… malin, il suffisait d’y penser. Je me suis longtemps cassé les dents sur cette mystery. C’est toujours plus simple une fois qu’on a pigé le truc ! »
8 - Sa cache la plus sportive
Rougeau #3 - Le Furieux [MMC - 2014]
GC code : GC51DF6
« La cache la plus sportive… j’ai du mal à en choisir une. Des défis sportifs, j’en ai eu beaucoup ! J’en retiens quelques-uns grâce à des caches WIG où il fallait absolument parvenir à boucler un itinéraire avant un temps imparti. D’ailleurs dès mon premier event en 2010, je me rappelle avoir couru autour du Panthéon en moins de deux minutes pour obtenir les coordonnées d’une WIG. Je me souviens ainsi lors d’un event de verturin lorsqu’il résidait encore dans le 77, il avait organisé un event et des caches étaient parues pour l’occasion. Il y avait plusieurs WIG avec des niveaux sportifs différents, avec une mission à accomplir sous un certain chrono. Et parmi ces niveaux, il y avait le niveau le plus élevé que l’on n’arrivait pas à atteindre. Il fallait absolument faire le parcours en VTT et foncer aussi vite que possible. S’y étaient notamment essayés zephyrsailor, Baptman91 et ckronos, sans succès. Moi-même j’avais essayé mais j’échouais à quelques secondes près. Et lorsque j’ai tenté une dernière fois, Shylo, le géo-dog de zephyrsailor, s’est mis à courir derrière moi et à côté de moi ! J’ai eu tellement peur de heurter ce pauvre Shylo que j’ai été contraint au freinage. Echouant à 3 secondes près, verturin a finalement cédé en nous offrant les coordonnées finales. »
« C’est la cache que je retiens, bien que j’aie effectué de nombreuses randos en montagne avec des dénivelés de plus de 1500 m en positif et négatif sur la même journée, des traversées à la nage, des T5 arboricoles, des parcours en canoë, des caches avec de vraies jungles pour les atteindre sans chemin, des caches à ramper dans des carrières. J’ai même fait une WIG en ski une fois à travers tout le domaine de Tignes ! »
9 - Son meilleur souvenir
⭐ Estrella ⭐
GC code : GC8YCH6
« Mon meilleur souvenir ? Là encore il y en a plein. Les meilleurs sont évidemment les bons moments avec les amis, et beaucoup ont été rencontrés grâce à ce jeu. Je vais raconter un souvenir qui n’est peut-être pas le meilleur car j’ai du mal à en trouver un, mais je vais raconter une belle histoire qui m’a marqué. Juin 2022, je me trouve en Bolivie avec HeartlessInc et xavrs78. Nous nous trouvons à Sucre et décidons de trouver les caches en ville, assez peu nombreuses. La quasi-majorité des caches ont été posées par un joueur qui s’appelle gu-ru. Les caches ont été posées en 2021 pendant la période covid, et très peu de joueurs sont allés rendre visite à ces caches d’autant plus que le tourisme reprend à peine en Bolivie au moment de notre séjour. Et puis il y a cette cache, "Estrella", qui se trouve sur notre chemin. On arrive sur place, on ne comprend pas trop où chercher, et puis en regardant le descriptif de plus près on réalise que la cache se trouve en fait chez quelqu’un. Et justement on voit un monsieur rentrer chez lui, et on se trouvait pile devant. Heureusement dans l’équipe xavrs78 parle parfaitement espagnol, alors on tente notre chance et on sonne à la porte. Le monsieur que l’on avait vu rentrer chez lui quelques minutes plus tôt nous ouvre la porte, un peu étonné. On lui explique le but de notre visite, et on dit le mot magique « geocaching » mais on voit bien qu’il ne réagit pas ! Alors on montre le decriptif et que la cache s’appelle "Estrella". Et là il nous dit « mais c’est le nom de ma chienne » ! Et là son regard s’illumine et il fait le rapprochement et commence son histoire : pendant que le covid sévissait en Europe avec les divers confinements et couvre-feux, le géocacheur gu-ru se trouvait en Bolivie. Et il résidait chez ce monsieur, chez qui nous nous trouvions donc. Pendant son séjour en Bolivie, et alors qu’il se baladait dans les rues de Sucre, une chienne s’est mise à suivre gu-ru. Il faut savoir qu’en Bolivie, les chiens errants sont très très nombreux et on en croise dans toutes les villes. Et à chaque sortie, c’est devenu comme un petit rituel, la chienne semblait s’attacher à gu-ru. Alors avec son ami bolivien, ils ont décidé de la recueillir en l’appelant Estrella. Pour gu-ru, le but était de la ramener en Suisse, mais une fois les vaccins faits, gu-ru a fait face à tout un tas de procédures compliquées. Alors il a été décidé qu’Estrella resterait chez son maître bolivien. En quittant la Bolivie pour rentrer chez lui en Suisse, gu-ru a ainsi créé une cache dédiée à sa chienne adorée. Quant au monsieur chez qui nous nous trouvions, il avait complètement zappé la cache car malgré les logs virtuels, nous étions en fait les tous premiers visiteurs de cette cache ! Le monsieur nous a ainsi accueillis chez lui, il nous a fait visiter sa maison et nous a guidés dans la pièce où se trouvait la cache, dans une tirelire en plastique en forme de cochon. Quant il nous a dit que nous étions les premiers visiteurs, un petit coup d’adrénaline est monté car on a ainsi réalisé que l’on allait faire un FTF complètement inattendu ! Et ce fut le cas, tout ça sous les yeux d’Estrella ! On a passé un super moment, à faire des câlins à Estrella qui ne demandait que ça. J’ai envoyé des photos au propriétaire de la cache qui était super touché. Et cette histoire m’a touché autant qu’elle m’a marqué. C’est beau le geocaching quand même ! »
10 - Sa cache bonus
Le Trou de la Mort
GC code : GC2TX75
« Encore une question à laquelle il est difficile de répondre. Tant de caches laissent de super souvenirs pour des raisons bien diverses, alors en choisir une, c'est compliqué. Alors en bonus je vais déjà me concentrer sur mon terrain de jeu préféré : la forêt de Fontainebleau. Comme je vis à Paris, la forêt n’est pas très loin. On accède d’ailleurs facilement à Fontainebleau en train depuis Paris. Bon après, évidemment, la forêt est très vaste, et il y a énormément de caches. Ce qui me plait là-bas, c’est qu’il y a pas mal de relief, plein de rochers, et beaucoup de cavités et grottes qui en font des emplacements parfaits pour des caches. Le sol est très sableux aussi, du coup même quand il a beaucoup plu, on ne finit pas la journée avec plein de boue sur les chaussures ! Alors comme j’adore la randonnée, quand ça grimpe et quand il faut ramper dans des grottes… c’est le terrain idéal pour moi. Il y a de magnifiques séries de caches, notamment les 25 bosses ou la série des copains d’abord. Il y a une dizaine d’années, j’ai participé à un event près de Fontainebleau. Les participants ont pu alors découvrir une cache très particulière : "le Trou de la Mort". Niveau de difficulté et de terrain élevés, et pour cause : de l’extérieur, une ouverture tellement petite que l’on se dit qu’il n’est pas possible de s’y faufiler. Et pour atteindre la cache, eh bien pas le choix, il faut y aller ! Alors on prend son courage à deux mains, claustrophobes s’abstenir ! »
« L’entrée est en effet très impressionnante tant on a l’impression que l’on va se retrouver coincé entre le sol et la roche. Et pourtant, après ce passage délicat sur quelques mètres, c’est ensuite la découverte d’une cavité assez importante, à tel point que l’on peut même y tenir debout par endroits. Bien entendu c’est là que se trouve la cache. Lors de l’event, tout le monde n’a pas réussi à entrer à cause des appréhensions propres à chacun. C’est une de mes caches préférées car elle réunit à peu près tout ce que j’aime ou tout ce que j’attends du geocaching, notamment pour le terrain, l’environnement et le côté insolite. A ne pas faire seul bien entendu ! »
Pour la énième fois (en fait pour la dix-septième fois, précisément), ce retour d'expériences et ce partage d'histoires me donnent tellement envie de sortir géocacher !! Ces anecdotes sont racontées avec tellement de passion à chaque fois, et la sélection de coups de coeur font découvrir tant de lieux et de caches incroyables... Je ne comprends pas pourquoi je ne publie pas de ce type d'article plus souvent ! Ha bah si en fait, je sais pourquoi : manque de temps ... ou d'organisation ? Il va falloir que je me remue et que j'en propose davantage ! A moi de dégoter de futurs participants, aux profils différents, et en attendant, pour ceux qui auraient envie de découvrir d'autres récits autour de captivantes géoaventures, je vous invite à vous jeter sur le livre d'Arnokovic : "Geocaching - 15 parcours pour vivre l'aventure". Et tiens, tant que j'y suis, j'en profite pour remercier beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup le camarade Arnokovic : merci Arnaud pour ta participation et ta disponibilité, merci pour ton retour sur mon modeste article, et encore un merci pour tout ce que tu apportes à notre communauté.
Alors ? Qui sera la prochain élu ? J'espère que la réponse vous parviendra dans moins de deux ans...
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